La place de la poste du centre-ville de Lubumbashi dans le Haut Katanga, est un endroit où les femmes de troisième âge s’installent quotidiennement.
Ilunga Thérèse, venue de Kabongo accompagnée son époux qui est décédé par la suite dans la ville Lubumbashi, se rend fréquemment à cet endroit pour demander de l’aide et survenir à leurs besoins.
«Nous sommes ici parce que nous sommes des veuves, Tous les membres de ma famille sont restés au village. Je loue des maisons grâce à l’aide des volontaires, nous sommes dans les oubliettes. Que les autorités se souviennent de nous Mme » a-t-elle dit à la radiodelafemme.net.
Pour sa part, Mundi Fata Yako, âgée de 77 ans, habite actuellement chez son fils et venir au niveau de la poste l’évite des problèmes avec sa belle-fille, dit-elle. Mundi Fata Yako parle de ses recettes journalières.
« Je suis ici pour survivre, mon beau fils n’est pas au courant de ma mendicité, sinon il va gronder ma belle-fille. Ici il y a des jours où je totalise 4000, parfois 5000 FC.», relate-t-elle.
Chaque femme ici à son histoire, Mwanba Christina née en 1948 regrette que certaines de ses collègues soient mortes. Elle habite Joli site, un quartier situé dans la commune Annexe à Lubumbashi. Quitter du matin au soir, est son exercice quotidien.
«Je fréquente cet endroit depuis 2015, aujourd’hui, je suis venu parce qu’il nous a été dit que quelqu’un de bonne foi passerait pour nous ravitailler. Le gouvernement ne nous aide pas vraiment. Nous n’avons jamais vu les autorités venir nous rendre visite», explique cette femme.
Et de poursuivre
«Avec ce chaud soleil, chaque jour nous venons quémander pour survivre. Nous demandons au maire de la ville, au gouvernement de nous ravitailler de temps à autre. Dieu ne manquera pas de les bénir. Malgré tout, nous nous confions entre les mains de Dieu et nous prions pour toutes ces personnes qui nous viennent en aide».
Les Nations Unies appellent les gouvernements, les organisations et les communautés à prioriser la sécurité et le bien-être des personnes de troisième âge, dans leurs plans d’urgence.
C’est pourquoi des plaidoyers sont ménés par les organisations de la société civile aux autorités compétentes pour construire des foyers sociaux en faveur de ces femmes afin d’assurer leur prise en charge.
Ruth KUTEMBA/ Lubumbashi