Un mois après le chavirement du bateau MV/Merdi sur le lac Kivu, la rédaction de la radiodelafemme.net est allée à la rencontre du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami Kuba pour faire le point sur l’évolution des démarches visant à relever l’épave.
Face à cette situation dramatique, le gouverneur Peter Cirimwami a, d’emblée, exprimé sa douleur et sa compassion envers les familles des victimes. Cette question préoccupante va bientôt trouver une réponse appropriée en dépit des défis liés au repêchage des corps engloutis dans le Lac.
«Jusqu’à preuve du contraire, nous avons été informés que les corps se trouveraient à 200 mètres de profondeur. Cependant, à partir de 65 mètres, il y a du gaz méthane, ce qui complique le processus de récupération. Pour atteindre les corps encore coincés dans les décombres, nous devons disposer d’équipements spécifiques capables de percer cette couche de méthane», a déclaré le gouverneur Peter Chirimwami.
Dans cette interview exclusive, le gouverneur militaire a indiqué que la semaine dernière, son collègue du Sud-Kivu et une délégation du Nord-Kivu se sont rendus en Belgique pour établir des partenariats afin d’obtenir ces équipements.
«Nous attendons la suite de cette délégation cette semaine pour discuter des prochaines étapes afin de récupérer les corps de nos compatriotes», a-t-il rassuré.
Par ailleurs, le gouverneur a insisté sur les mesures mises en place pour assurer la sécurité de la navigation sur le lac Kivu. Pour lui, il faudrait éviter que de tels drames se reproduisent à l’avenir.
«Nous avons défini un cadre de concertation permanent avec le gouverneur du Sud-Kivu, et nous appliquons les instructions du ministre d’État et ministre des Transports, qui a exigé que chaque passager à bord d’un bateau porte un gilet de sauvetage. Nous veillons à faire respecter ces instructions», rajoute la source.
Dans le même temps, Peter Chirimwami soutient mordicus qu’il il est interdit aux bateaux de naviguer la nuit, annonçant que des mesures sont mises en œuvre à tous les niveaux, y compris pour les pirogues de pêcheurs, qui doivent également être équipées de gilets de sauvetage.
Il est à noter qu’un mois après cette tragédie, les proches des victimes restent dans l’attente désespérée de voir les corps repêchés des eaux du Lac Kivu.
Sabrina Kinkumba