L’escalade des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 ont occasionné la rupture dans les chaînes d’approvisionnement de la ville de Goma au Nord-Kivu. Les commerçants, les transporteurs et les populations souffrent tous des conséquences de cette guerre.
Les routes principales qui relient les zones de production aux centres de consommation sont soit contrôlées par les groupes armés, soit dangereuses à traverser.
C’est le constat dégagé par la rédaction de la radiodelafemme.net, lors d’une descente effectuée la journée de ce mardi 21 janvier sur le Marché Centrale de Kituku se trouvant dans la ville volcanique de Goma.
Sikujuwa Rosette, président des femmes vendeuses dans le secteur d’anana indique que la fermeture des routes pendant la guerre a sensiblement impacté leurs activités négativement par manque d’approvisionnement.
«Autre fois nous achetions à 300 et 500 et le vendons a 700fc et cela nous permettait de gagner un peu, mais aujourd’hui, avec le seul chemin qui nous reste c’est le chemin lacustre, donc nous ne savons pas quoi d’autre faire», a-t-elle affirmé.
De l’autre côté, une femme petite commerçante vendeuse de bananes plantées que nous avons interrogé relate les calvaires qu’elle traverse en ce moment.
Malgré ces difficultés, des nombreux habitants font recours à des circuits parallèles pour se procurer des biens de première nécessité. Ces réseaux informels passent par des zones moins exposées à la violence, Cela permet de contourner les zones des conflits tout en fournissant aux marchés locaux des produits essentiels, indique Moise Akili du conseil de la jeunesse au quartier Keshero.
Il est à signaler que malgré l’insécurité et les obstacles, les habitants du Nord-Kivu continuent à faire preuve de résilience.
Les réseaux dapprovisionnement parallèles et l’aide humanitaire restent des sources essentielles pour répondre aux besoins de la population.
Richard Kubuya/Goma