Les parents de filles de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été sensibilisés aux conséquences néfastes des mutilations génitales féminines, lors d’un entretien, en marge de la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines (MGF), célébrée le 6 février de chaque année.
« Nous interpellons les parents et les filles à lutter contre les mutilations génitales féminines, qui sont des pratiques ignobles. Car les jeunes filles ainsi que les femmes adultes qui subissent les MGF sont victimes des complications tels que des douleurs internes, des saignements excessifs, ainsi que des déformations et des difficultés à uriner », a déclaré Derrick André Wetshosongo Lushima, psychologue clinicien au centre psycho pathologique de Kinshasa (CNPP).
Et d’ajouter
« Les mutilations génitales féminines humilient la dignité de la femme ; elle se perçoit amoindrie et diminuée. Cette pratique répandue dans diverses régions du monde porte atteinte à la dignité de la femme et à son intégrité physique », a-t-il ajouté.
M. Wetshosongo a fustigé les méthodes utilisées dans l’excision, qui sont à la base des traumatismes et de diverses maladies à la longue chez la femme.
« Une ablation totale ou partielle des organes féminines externes est plus virulente et traumatisante comme des viols. Des objets utilisés dans le corps de la femme, apportent des maladies. Ces pratiques ne sont pas heureusement répandues dans toute la République», a-t-il fait savoir.
Selon l’Organisation mondiale de la santé(OMS), chaque année 3 millions de filles subissent cette chirurgie souvent dans des conditions dangereuses pour leur santé. Au-moins 230 millions des filles et des femmes à travers le monde ont survécu aux mutilations génitales féminines ces dernières années.
Article tiré de l’ACP