La composante femmes de la société civile du Sud-Kivu dénonce la recrudescence des cas de viols et violences sexuelles dont les femmes sont victimes en cette période des conflits armés dans cette province.
C’est ce qui ressort d’une déclaration rendue publique ce jeudi 13 février 2025, au bureau de la coordination de la société civile dans la ville de Bukavu.
«Nous en avons marre du viol comme outil de guerre à l’Est, nous n’arrivons pas à comprendre le rapport entre le corps de la femme et la guerre actuelle, nous voulons mettre nos voix ensemble pour exposer cette criminalité qui ne cesse de prendre de l’ampleur », ont clamé haut et fort ces femmes écoeurées.
Elles déplorent que depuis bientôt trois décennies, le Sud-Kivu traverse une période très difficile marquée par des conflits armés internes et régionaux, des pillages systématiques des biens de population, des déplacements massifs de la population et des pillages des ressources naturelles qui n’épargnent guère la vie humaine. Et par-dessus tout, des cas des viols massifs et systématiques dans cette province de la RD Congo.
« À cela s’ajoutent plus de 12 cas de viols des jeunes filles de moins de 18 ans, violées, violentées, humiliées. Le cas le plus frappant est celui d’une demoiselle de 16 ans, elle a été fusillée sur le fessier car elle a refusé d’être violé; c’était dans la soirée du lundi 10 février 2025 dans le territoire de Kabare », ont-elles dénoncé.
Face à cette situation, la composante femme de la société civile demande aux autorités de protéger la femme car qui protège la femme protège toute une nation. Elles demandent également aux médias, radios, télés, un espace pour sensibiliser les femmes comment se protéger durant cette période de guerre.
Sabrina Kinkumba /Bukavu