Dans une interview accordée à la radiodelafemme.net, le Professeur Michel Omba salue les avancées significatives dans le processus de l’émancipation de la femme en République démocratique du Congo. Face aux difficultés de la mise en œuvre de l’égalité et la parité hommes-femmes, cet enseignant d’universités pensent que la mise en place des ministères de genre et de la formation professionnelle constituent un atout prépondérant pour leur effectivité.
Prof Michel Omba, qui reconnaît que la notion de la parité comme consacrée dans la Constitution de la RDC, à 30% de participation de la femme aux postes décisionnels souffre encore d’application pour plusieurs raisons, notamment le manque d’engagement des femmes.
«Aujourd’hui, il y a une petite évolution par rapport au concept de l’émancipation de la femme. L’émancipation qui était sous-entendu considérée comme une lutte de la femme contre l’homme dans le sens vers l’égalité entre hommes-femmes. Selon les évolutions scientifiques, les femmes ont compris qu’il ne s’agit pas de l’égalité des sexes mais de la lutte de la parité, de l’égalité des chances. C’est dans ce sens que la Constitution de la RDC dans sa modification a consacré 30% de participation des femmes dans toutes les institutions et toutes les structures.», explique-t-il à la Radiodelafemme.net.
Et d’ajouter :
«Seulement cette consécration de 30% reste théorique, parce qu’à ce jour ces 30% ne sont pas respectés. Il a été question de pouvoir accepté que le Parlement aujourd’hui sur 500 députés compte 30% des femmes. Malheureusement ces 30% ne sont pas atteints, non parce-que le gouvernement refusait, mais c’est aussi parce que les femmes ne sont pas sensibilisées.»
À cette occasion, ce scientifique propose un schéma technique pour arriver à l’obtention de la parité hommes-femmes en République démocratique du Congo. Il propose entre autre la sensibilisation des femmes sur la notion de l’émancipation et la formation professionnelle de ces dernières.
«Il faut continuer à sensibiliser, parce que pour qu’on atteigne un certain pourcentage, il faut l’appropriation, si la femme elle-même ne s’est pas encore appropriée le droit d’être et de devenir on ne peut pas la forcer. Il faut également la formation professionnelle des femmes pour qu’elles comprennent qu’elles ont droit de compétir.»
Il faut signaler que le Professeur Michel Omba Taluhata, est Avocat au barreau de Kinshasa Matete et président du parti politique Alternative pour le Congo. Il est également Vice-président du regroupement AAND membre de l’Union sacrée de la nation.