L’inclusion des femmes dans les espaces de dialogue liés aux accords de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda a été recommandée, lundi 07 juillet à Kinshasa, pa la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité (SFPS).
« Les espaces de dialogue actuels à Washington ou à Doha manquent cruellement d’inclusion des femmes, des jeunes et d’autres acteurs essentiels à la mise en œuvre efficace des résolutions. Ce sont des cercles majoritairement réservés aux hommes politiques et militaires. C’est pourquoi nous plaidons pour l’inclusion active des femmes dans ces processus de négociation », a dit Julienne Lusenge, responsable de cette structure en RDC.
Selon la SFPS, une paix durable ne saurait émerger sans la participation effective des communautés concernées, en particulier des femmes et des jeunes, souvent absents des tables de décision.
« Sans une large implication de la population et sans la pression des acteurs de la société civile, les accords signés, aussi prometteurs soient-ils, risquent de produire une paix fragile », poursuit-elle.
L’organisation rappelle que, depuis plus de trois décennies, plusieurs accords ont été conclus entre la RDC et le Rwanda ou avec des groupes armés soutenus par ce dernier. Cependant, ceux-ci n’ont pas empêché la reprise des violences dans l’Est du pays, ni la répétition des crimes à grande échelle.
« Ce sont les populations civiles, en particulier les femmes et les enfants, qui paient le plus lourd tribut de ces conflits, notamment à travers des violences sexuelles et des souffrances indicibles dans les camps de déplacés », a martelé le point focal de la SFPS.
La synergie appelle à une diplomatie inclusive, soucieuse des réalités vécues par les communautés de terrain, pour construire une paix véritable et durable en République démocratique du Congo.