Le mouvement Rien sans les Femmes, coordination du Kasaï, monte au créneau après l’annonce du remaniement du gouvernement central. Sur les trois personnalités originaires du Kasaï nommées à des postes ministériels, une seule est une femme.
Une situation que le mouvement qualifie de « recul dans la lutte pour l’égalité » et de violation de l’article 14 de la Constitution, qui consacre la représentativité paritaire entre hommes et femmes dans les institutions.
Dans une déclaration rendue publique, le mouvement fustige « la politique du statu quo » qui relègue la femme au rôle de simple quota dans les négociations politiques.
Il dénonce également le laxisme du gouvernement Suminwa 2, accusé de privilégier les arrangements politiques au détriment de l’alignement sur les lois en vigueur.
Pour Rien sans les Femmes, l’intégration des femmes dans les institutions n’est pas un cadeau, mais c’est un droit et un impératif constitutionnel.
Le mouvement rappelle que :
1. La nomination paritaire est une obligation légale, non une faveur.
2. Le leadership féminin, l’équité et la pleine participation des femmes sont essentiels au développement national.
En conclusion, l’organisation formule deux recommandations :
– Aux fils du Kasai nommés au gouvernement, de respecter la parité dans la composition de leurs cabinets politiques.
– Aux partis politiques, de créer une Ligue des Hommes pour promouvoir la masculinité positive et soutenir l’égalité femmes-hommes.
Par cette sortie, Rien Sans les Femmes réaffirme sa détermination à faire de la parité un pilier incontournable de la vie politique congolaise, convaincu qu’aucun développement durable n’est possible sans la participation pleine et entière des femmes.
Par Adonis Mbuyi depuis Tshikapa