À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida célébrée ce jeudi 01 décembre sous le thème : « Égalité maintenant », l’ONU SIDA a fait savoir que la République Démocratique du Congo est l’un des pays plus affectés par le VIH en Afrique avec une forte prévalence chez des groupes vulnérables dont les femmes, représentant environ 76% des personnes vivant avec le VIH/SIDA, les enfants, les prostituées ou encore la communauté LGBT+ (Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Transgenres).
À travers le slogan « Égalité maintenant », l’ONUSIDA invite l’humanité à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès pour mettre fin au sida, dans le but de remédier à cette pandémie.
« Le slogan « Égalité maintenant » nous enjoint à agir. Il nous incite toutes et tous à œuvrer en faveur des actions concrètes qui ont fait leurs preuves et qui sont nécessaires pour lutter contre les inégalités et aider à mettre fin au sida », peut-on lire dans le message de l’ONU SIDA, publié à cette occasion.
Les données de l’ONUSIDA sur la riposte mondiale au VIH révèlent un ralentissement des progrès de la lutte contre la pandémie de VIH et une réduction des ressources disponibles au cours des deux dernières années marquées par la COVID-19 et d’autres crises mondiales. Pour l’ONUSIDA, ce recul met des millions de vies en danger.
Cette organisation onusienne spécialisée sur le Sida fait savoir que quatre décennies après le début de la riposte au VIH, les inégalités persistent au niveau des services les plus élémentaires tels que le dépistage, le traitement et les préservatifs, et encore plus pour les nouvelles technologies.
À en croire l’ONUSIDA, en Afrique, les jeunes femmes restent touchées de manière disproportionnée par le VIH, tandis que la couverture des programmes spécifiques reste trop faible. Cette structure déclare que dans 19 pays africains fortement touchés par l’épidémie dont la RDC, les programmes de prévention combinée dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes sont mis en œuvre dans seulement 40 % des zones à incidence élevée du VIH.
« Seul un tiers des membres des populations clés, y compris les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, les utilisateurs et utilisatrices de drogue, les travailleurs et travailleuses du sexe et la population carcérale, ont un accès régulier à la prévention. Les populations clés sont confrontées à des obstacles juridiques majeurs, notamment la criminalisation, la discrimination et la stigmatisation », a fait savoir l’ONUSIDA.
Affirmant qu’il ne nous reste plus que huit ans pour mettre fin au Sida comme menace de santé mondiale et satisfaire ses objectifs pour 2030, l’ONUSIDA rajoute que les inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques doivent être ciblées de toute urgence, car en période de pandémie, les inégalités exacerbent les dangers pour tout le monde.
Notons que d’après l’ONUSIDA, l’éradication du Sida d’ici 2030, ne peut être atteinte que si toute l’humanité s’attaque aux inégalités qui lui servent de terreau. D’où le thème choisi cette année 2022 : « Égalité maintenant ».
Patrick Mangoma/Radio de la Femme