Courageux, prospectif, rassembleur, tous ces qualificatifs étaient bons pour désigner le G13 dont le combat pour la paix et la démocratie a été placé sur l’autel de la politique politicienne.
En effet, ayant vu le jour le 11 juillet 2020, ces treize parlementaires et personnalités de la société civile avaient lancé une série de consultations pour tenter de parvenir à un consensus sur la question de la réforme électorale avant les prochaines échéances, prévues pour 2023. Trois après ans après, le G13 garde un goût âcre de son engagement, qui aurait pu déboucher sur un processus électoral crédible et consensuel.
A quel niveau le combat de ces 13 personnalités politiques aurait échoué ?
La question est sur toutes les lèvres des congolais dont certains estiment être bernés ou ne rien comprendre du combat et résultats du G13.
Trois ans après, le combat du G13 aurait été courcircuité par les acteurs politiques, qui semble-t-il, ont vu un intérêt caché ou obscur derrière les consultations lancées par le G13 avec les acteurs politiques, le président Tshisekedi, mais aussi l’ancien président de la Ceni, Corneille Nangaa, ou encore le cardinal archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo. Seuls les membres du FCC n’ont pas souhaité se prêter au jeu des consultations. Par conséquent, les membres de ce groupe de réflexion n’étaient jamais parvenus à un consensus comme ils l’espéraient tant.
A cela Jacques Djoli ne mâche pas les mots et est clair comme l’eau de roche que « la démocratie est une mutation collective surtout d’une élite. Pas une affaire de 13 individus.Il n’y a pas de démocratie sans démocrates », a déclaré l’un des cardinaux du groupe de 13 parlementaires ayant milité aux côtés des personnalités comme Jean- Jacques Mamba, Delly Sesanga, Juvenal Munubo, Mukoko Samba, Patrick Muyaya et Thomas Lukondo, la liste n’est pas exhaustive. Et sur ces entrefaites, le dernier précité a laissé sa peau sur le chemin de la lutte pour un processus électoral crédible et le deuxième a été envoyé au Gouvernement Sama I puis II.
Hormis ces noms qui ont quitté le G13, le président d’Envol Delly Sesanga a rejoint le bloc de l’opposition de Lubumbashi et s’érige désormais en opposant au pouvoir de Félix Tshisekedi, lassant le G13 une coquille vide.
Plus d’engagement, plus d’initiatives, plus de propositions ni communiqué et plus de réunions. Bref, le G13 a été perdu dans le mirage politique congolais.