Le protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples a maintenant 20 ans. Il s’agit d’un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.
Sur le plan politique, il se trouve qu’en République démocratique du Congo, de gré ou de force, les femmes sont restées marginalisées, tant leur absence au sein des institutions demeure criante. A l’Assemblée nationale ou encore au Sénat, leur représentativité est très négligeable.
Au regard de ce tableau, un panel a pensé à encourager les candidatures féminines à ce temps où la République démocratique du Congo s’est engagée de nouveau dans un autre processus électoral. Contrairement à 9% enregistrés au cours de cette législature , la député Christelle Vuanga a décidé de mettre en place « un parlement rose », question de booster la gente féminine lors des élections à venir.
« C’est inacceptable qu’il n’y ait que 9% des femmes au Parlement. C’est ainsi que nous avons créé le Parlement rose pour encourager et motiver les femmes », annonce Christelle Vuanga.
La députée nationale estime que le protocole de Maputo, c’est également le droit politique et civil des femmes pour que toutes les filles aillent à l’école, des écoles de qualité où la fille se sent sécurisée, car 45% des violences faites aux filles se passent à l’école, dit-elle.
Le panel était entre autres composé de la député Christelle Vuanga, de madame Lucienne Lusenge de Sofepadi, du docteur Blaise du PNSR, de madame Michelle Ndiaya, représentante de l’UA pour la République démocratique du Congo et de madame Louise Mwange. Il se propose d’aider la femme à sortir de son ghetto en s’émancipant du complexe d’infériorité qui la hante face aux hommes.
Par Charles Mapinduzi