Une délégation du Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées au conflit armés (FONAREV) a été voir Denis Mukwege à son hôpital de Panzi, au Sud-Kivu, le samedi 9 septembre dernier.
Conduite par son Directeur général, le FONAREV est en mission d’itinérance dans 5 provinces pilotes (l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Kasaï-Central et le Kongo-Central), des entités touchées par des conflits et violences incessantes qui ont emporté des dizaines de milliers des victimes.
Par sa démarche auprès du Prix Nobel, le FONAREV veut obtenir une collaboration avec celui qu’on appelle affectueusement « le réparateur des femmes« , étant donné son expérience dans le domaine, lui qui doit, en grande partie, sa notoriété dans la « réparation » des victimes des viols.
A en croire Lucien Lundula Lolatui, DG du FONAREV, le docteur Denis Mukwege a approuvé la méthode, la mission et l’intention portée par ce projet. D’ailleurs, ce dernier a promis son soutien à l’initiative qui rejoint quasiment la sienne.
« Nous avons voulu échanger avec le professeur pour présenter le FONAREV, la mission et ce que nous sommes en train de faire. Nous savons que c’est une personne crédible dans le domaine des victimes. Il nous a chaleureusement reçu. Nous avons voulu voir dans quel sens nous pourrions collaborer étroitement avec le professeur. Il a dit que c’était une fierté pour lui, qu’il sera avec nous dans l’accompagnement national et international. Il est prêt à accompagner aussi bien au niveau du plaidoyer que dans la méthodologie en matière de réparation. Il approuvé la méthode que nous avons élaborée et que nous pouvons maintenant commencer par les réparations collectives », a affirmé Lucien Lundula Lolatui, Directeur général du FONAREV, au sortir de l’audience.
Ce dernier garantit que l’engagement fait par le prix Nobel congolais est le début d’une collaboration pour une prise en charge efficace et concertée des victimes.
Infestée par des conflits armés depuis de nombreuses années, la République démocratique du Congo enregistre de nombreuses victimes liées aux conflits armés, principalement dans les provinces de l’est. Le FONAREV se présente ainsi comme un ouf de soulagement pour les femmes congolaises dont la plupart ont du mal à accéder aux soins.
Par MMC