Les déclarations enregistrées ça et là viennent exacerber le doute et l’incertitude sur l’organisation des élections générales dans les délais prévus par la loi fondamentale, soit le 20 décembre 2023.
Ceci est officiel. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur laquelle pèsent toutes les critiques de préparer une fraude massive en faveur du candidat du pouvoir, dit faire face à des contraintes d’ordre financier.
Le train étant déjà en marche, la CENI a dû avoir recours à des prêts bancaires pour fonctionner à moins de 3 mois des élections voulues transparentes, inclusives et apaisées.
«Nous avons décidé d’avancer ainsi pour alléger la charge financière du gouvernement, qui a déjà engagé d’importantes dépenses liées aux élections et à d’autres obligations régaliennes. Tout le monde est conscient que nous sommes à peine à trois mois des élections, donc l’argent continuera à affluer. Je ne peux pas dire que nous sommes prêts financièrement, car les besoins sont constants et satisfaits au rythme des ressources gouvernementales», a révélé le président de la CENI, Denis Kadima sans citer les banques concernées. C’était lors du cadre de concertation avec toutes les parties prenantes.
Et depuis, cette déclaration crée un émoi au sein l’opinion nationale, qui croyait à peine au père Noël. Que vaut cette communication en cette période agitée ? Kadima est-il sincère et prépare t-il l’opinion à un possible glissement technique de 3 à 4 mois au regard des contraintes qui ne sont pas que financières.
A ce stade, seul le déploiement des machines pourrait convaincre les électeurs et acteurs politiques de la tenue des élections en décembre 2023. Se dirige-t-on vers un glissement programmé ou un dialogue?
En effet, le député national Steve Mbikayi, membre de l’Union Sacrée de la Nation de Tshisekedi, a déjà laissé entrevoir l’une de deux hypothèses.
«…À notre avis, suite à certaines contraintes, un glissement technique de 2 ou 3 mois peut être possible. Même dans cette hypothèse, alors que le processus sera en cours , parler d’un dialogue politique est une absurdité. Le vrai combat consiste à veiller à la transparence des opérations le jour du vote», a souligné le président national du Parti Travailliste (PT), qui fait partie du Front Patriotique 2023, plateforme électorale, militant pour le second mandat au chef de l’État, Félix Tshisekedi en 2023.
Alors que les nuages bleus commencent peu à peu à se dissiper sur la tenue des élections en cette fin d’année, la CENI avec l’accompagnent du gouvernement « devrait faire le nécessaire pour rassurer toutes les parties prenantes », estiment plusieurs observateurs.
Par Gédéon ATIBU