À l’issue de la publication des résultats provisoires aux élections législatives nationales, provinciales et municipales en République Démocratique du Congo, les observateurs notent un faible pourcentage de la représentativité des femmes notamment aux niveaux des chambres haute et basse du Parlement.
À l’Assemblée Nationale, sur les 477 sièges 64 seulement sont des femmes soit 14%, ce qui constitue une baise sensible par aux élections de 2018 où les femmes représentaient 23%.
Au niveau des assemblées provinciales, sur les 688 députés provinciaux élus provisoirement, 66 seulement sont de femmes, soit un peu moins de 10%.
Ces chiffres suscitent des remous auprès du mouvement féminin et féministe congolais surtout lorsqu’on sait que le Chef de l’Etat actuel, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo veut à tout prix la parité homme et femme dans son pays.
Dans certaines provinces aucune femme n’a été élue députée provinciale à l’instar du Maniema où l’on compte 22 sièges.
Dans le Sud-Kivu, au total, trois femmes ont été élues sur les 44 sièges soit environ 8,8 % du taux de participation.
Interrogées sur cette question, les femmes pensent que ce pourcentage constitue un recul total de leur représentativité au niveau des institutions. C’est le cas de Madame Thina Mianda, femme politique et Présidente de la Fondation Venaseth.
”En tout cas, le taux a été faible, on ne s’y attendait pas surtout que le Président de la République, Champion de la masculinité positive, est la personne qui tient à la parité homme- femme à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie nationale”, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Thethe Ndaya,
Ingénieure en Réseaux Télécommunications et Chargée de Communication de l’ONG Fédération des Femmes pour le Paix Mondiale justifie ce faible pourcentage par le manque de considération des femmes au sein des parti politiques.
”La femme congolaise est celle qui s’ignore et pense qu’elle n’est pas en mesure de changer les choses. La plupart de temps dans nos partis politiques et dans nos regroupements la femme est mise en seconde position, c n’est pas parce qu’elle n’a rien à dire mais c’est parce qu’elle sent en elle ce complexe d’infériorité bien qu’elle peut avoir le même bagage intellectuel que l’homme“, a-t-elle déclaré.
A cet effet, Thethe NDAYA invite la femme congolaise à la prise de conscience afin de contribuer au développement du pays.
”C’est pourquoi, il faut que cette dernière soit orientée dans une prise de conscience et soit aussi formée, parce qu’elle est l’actrice principale du développement”, lance Thethe Ndaya femme politique et membre du parti politique Averitas.
D’autres femmes s’étonnent de ce faible pourcentage aux assemblées dans des provinces surtout en proie de l’insécurité où plus des femmes qui sont victimes des violences et agressions sexuelles.
Il est à rappeler que lors de la législature de 2018, les 26 assemblées provinciales comportaient 73 femmes comparativement à cette année où il y a un recul.