Les temps ne sont plus les mêmes au sein de la Radio Télévision Nationale Congolaise(RTNC), ex- Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision (OZRT) , qui fait naufrage par rapport à son identité et son rôle à jouer dans une société en pleine mutation.
Si la chaîne nationale (RTNC) a porté haut la voix du gouvernement de l’ex- Zaïre dans une singularité béante en rendant fiers les congolais, il n’en est plus le cas aujourd’hui.
Étant le symbole de la souveraineté n4ationale de la RD Congo, la RTNC doit exercer la mission pour laquelle elle a été créée. Cet appel est celui de Noël Tshiani Muadimvita qui veut que ce média public puisse se réinventer pour répondre à l’exigence de la défense de l’image des institutions de la république et du pays tout entier par une information de qualité.
« Elle [Ndlr RTNC) doit donner l’information telle que nous le voulons et elle doit faire arriver cette information dans tous les foyers en RDC, en Afrique et dans le monde. La RTNC est un puissant moyen de communication et de promotion de la cohésion nationale, mais aussi de mobilisation du peuple», souligne Noël Tshiani Muadimvita, auteur du Plan Marshall sur la Reconstruction de la RDC.
La chaîne nationale se dévalue et dévalorise son personnel qui travaille dans des conditions exécrables, constate Noël Tshiani qui appelle au «changement de narratif » pour permettre au grand tam-tam d’Afrique d’avoir du vent en poupe.
«Je suis étonné que cette machine de communication soit littéralement abandonnée à son triste sort. Le bâtiment de 25 étages n’a pas d’ascenseur ni de conditionnement d’air. Dès l’entrée du bâtiment, le visiteur est accueilli par des odeurs des toilettes. Le personnel est en grand partie abandonné à la merci des bienfaiteurs, car les salaires sont très dérisoires. Il n’y a pas de mise en retraite faute d’argent avec comme conséquence le vieillissement du personnel», indique le professeur Noël Tshiani, candidat à la présidentielle de 2018 et de 2023, qui plaide pour la réhabilitation et la restructuration de la RTNC pour qu’elle joue le rôle qui est le sien en RDC et dans le monde.
Il suggère aux autorités de « mettre les moyens qu’il faut à travers des partenariats stratégiques » pour faire de la RTNC un puisant canal de communication à même de rivaliser d’ardeur avec les grandes télévisions et radios internationales comme ce fut à l’époque du président Mobutu Sese Seko.
Soulignons que, avec son siège social situé dans la commune de Lingwala à Kinshasa, la RTNC couvre presque 70 % du territoire congolais et opère trois chaînes de télévision à savoir une chaîne généraliste à couverture nationale (RTNC1), une chaîne publique commerciale provinciale et de divertissement à Kinshasa( RTNC2) et une chaîne institutionnelle (RTNC3).
Gédéon ATIBU