La lutte pour promouvoir la participation égale des femmes à la prise de décision et pour mettre un terme à toutes les formes de violence à l’égard des femmes en politique fait l’objet d’une attention sans précédent à la 147ème Assemblée de l’UIP qui se tient à Luanda en Angola.
A travers cet échange entre parlementaires, les femmes en politique s’expriment de plus en plus pour un monde égalitaire où « la femme mène une vie et une carrière politique sans danger et sans pression.» En effet, une étude mondiale de l’Union Interparlementaire (UIP) a révélé que la violence à l’égard des femmes en politique est très répandue. Elle prend plusieurs formes et peut avoir un caractère physique, sexuel ou physiologique, dénonce la Sénatrice Francine Muyumba.
Par ailleurs, cette parlementaire note une légère amélioration de la représentativité des femmes dans des instances de décision en RDC que ce soit au Parlement ou au gouvernement. Malgré ces avancées notables, dont se félicite Mme Francine Muyumba, la femme fait toujours face à la violence sexiste. Cependant, au cours de son intervention à la 147ème, la sociétaire du Front Commun pour le Congo (FCC), a appelé à la résistance pure et simple de ces formes de violence qui empêchent la participation des femmes.
«Les femmes en politique doivent résister contre les violences sexistes et la pression à leur égard. Il n’est point question d’abandonner et rien ne doit inciter les femmes à abandonner la politique y compris l’épuisement», a déclaré Francine Muyumba qui a insisté sur la résistance comme «règle d’or» pour mettre fin à la violence sexiste à l’égard des femmes en politique.
Il conviendrait de souligner que les hommes peuvent être affectés par la violence en politique aussi bien que les femmes, mais la violence à l’égard des femmes en politique est différente à cause de son caractère sexiste.
Aussi, rappelons que les remarques sexistes et misogynes, les images humiliantes, le harcèlement moral, l’intimidation et les menaces contre les femmes dans la vie publique ou les femmes qui expriment leurs opinions politiques sont devenues monnaie courante. Les jeunes femmes parlementaires et les femmes actives dans la lutte contre l’inégalité des sexes et la violence à l’égard des femmes ont souvent été ciblées d’une manière particulière.
Par Gédéon ATIBU