Trois mois après le déclenchement du scandale de viol et de mariage forcé impliquant le Pasteur Pierre Kasambakana et le père de la jeune fille présumée mineure, le procès a repris ce lundi 29 avril.
Les deux parties ont plaidé leur cause devant le Tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe. Le dossier de la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) confirme que la jeune fille mariée au pasteur de l’Église Primitive à Lingwala, Kinshasa, est bien mineure.
D’après l’avocat de la partie civile LIZADEEL, Me Liévin Gibungula, Meda Mabiala, née en 2009, avait 14 ans lorsqu’elle a été donnée en mariage à Pierre Kasambakana par son père biologique, Mabiala Nzuzi, pasteur de la même église dans le Kongo-Central. LIZADEEL souligne qu’il s’agissait d’un mariage forcé, le père ayant exercé son autorité pour persuader sa fille d’accepter d’épouser le pasteur.
Le procès a été renvoyé au 13 mai prochain pour la suite de l’instruction. Le verdict du parquet risque d’être lourd pour Pierre Kasambakana, son beau-père et l’officier de l’État civil de Kizamvuete, Kongo-Central, arrêté pour complicité dans cette affaire.
Les trois personnes sont accusées de viol sur mineure, faux en écriture, usage de faux et mariage forcé.
Gédéon ATIBU