Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, a lors de son intervention au Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, haussé le ton sur les exactions commises par les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda.
Dans sa prise de parole, elle a bel et bien rappelé que le Conseil de sécurité ne peut se contenter de rester silencieux face à ce drame et se cacher derrière des déclarations.
«Il est appelé à faire respecter les principes qui définissent cette institution : la paix, la sécurité. Le respect du droit international et universel s’applique à tous, même s’il faut aspirer à des solutions africaines, on ne peut pas rester les bras croisés lorsque des civils sont tués. Ce n’est pas la solution et c’est en tout cas pas une solution africaine », a déclaré mercredi.
Et d’ajouter
«Nous réitérons qu’il y a urgence à prendre des mesures. Nous exigeons une action immédiate. Le Conseil de sécurité doit tout d’abord exiger que le Rwanda cesse les hostilités. Il faut exiger le retrait des troupes rwandaises du territoire de RDC».
La patronne de la diplomatie congolaise a dénoncé les violations du droit international entraînant dans leur siège la mort, la dévastation de la souveraineté congolaise, ce avant d’appeler le Conseil de sécurité à imposer des sanctions ciblées.
Il s’agit notamment, des gels des avoirs, des interdictions de voyager pour la structure de commandement des Forces de défense rwandaise, ainsi que des décideurs politiques qui sont responsables de cette agression, y compris ceux qui prétendent ne pas savoir où se trouvent leurs propres troupes.