Les élections du 20 décembre 2023 auront été de toutes les surprises.
Habituées à siéger à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, des figures féminines comme Henriette Wamu, Kipulu Kabenga Antoinette, Colette Tshomba ou Solange Masumbuko Nyenyezi n’ont pas réussi à se faire élire pour un nouveau mandat législatif 2023- 2028.
Députée nationale du district de Funa dans la province de Kinshasa, aux élections législatives de 2006, 2011 et 2018, Henriette Wamu fait partie du lot de surprises chez les femmes à ces élections en 2023 pour leur non réélection. Elle manque l’occasion de battre le record des élus qui ont pu conserver leur siège depuis les premières élections en RDC.
La ministre de la Formation Professionnelle, Antoinette Kipulu, et Colette Tshomba Ntundu, rapporteure adjointe à l’Assemblée nationale, ont fait aussi naufrage par rapport à ce scrutin. Elles ont été écartées par la commission électorale à cause des cas de fraude et de détention illégale des DEV. Mme Antoinette Kipulu et Colette Tshomba auraient pu bien se faire réélire si ces accusations étaient avérées fausses.
Toujours au sein de la majorité au pouvoir, Solange Masumbuko Nyenyezi a échoué à mobiliser pour avoir le maximum de suffrages pour conserver leur siège.
Il convient de faire remarquer que Jeanine Mabunda Lioko, Marie- Ange Mushobekwa, Néné Nkulu, anciens membres des gouvernements sous Kabila sans oublier Jaynet Kabila, seront absentes au cours de cette législature de 2024 à 2028. Elles ont payé le prix de la décision du Front Commun pour le Congo de ne pas participer aux dernières élections en raison de l’absence de transparence durant tout le processus électoral.
A elles s’ajoute la rapporteure de la CENI Patricia Nseya dont son rôle à l’Assemblée nationale aurait été tout aussi important. Cette figure féminine n’a pas postulé puisqu’étant membre de la CENI, l’institution censée organiser les élections en RDC.
Il sied de rappeler que plusieurs intelligences et politiciens de renom ( hommes et femmes) vont manquer à ce rendez-vous historique. Nous avons bon espoir que leur absence soit comblée par des jeunes visages plein de qualité, d’inspiration et de vigueur pour un parlement qui renaisse de ses cendres.
Par Gédéon ATIBU