Célébration ce mercredi 31 juillet, de la journée dédiée à la femme africaine. C’est dans un contexte purement sécuritaire que cette journée se célèbre dans la région de Beni, un des terroritoires du Nord-Kivu, en proie aux violences armées caractérisées par des attaques terroristes dont les femmes en sont victimes depuis plus de deux décennies.
Dans un entretien avec la radiodelafemme.net, Julienne Njila Nkuna coordinatrice de l’organisation Femme congolaise pour le développement (FÉCONDE) condamne fermement tous genres de violence que les rebelles ADF/MTM et d’autres groupes armés commettent sur les femmes de la région de Beni et demande aux décideurs d’impliquer la femme dans des actions qui vise le retour progressif de la paix à l’Est du Congo.
«Les décideurs doivent impliquer les femmes dans toutes les activités de recherche de la paix, et celà nous référant à l’agenda des femmes paix et sécurité à la résolution 13/25 où la femme doit être impliquée dans les actions de paix. La femme a des données qui peuvent aider les hommes, mais ce qui est malheureux est que là où les grandes décisions se prennent les hommes écartent toujours les femmes, mais quand la guerre commence c’est la femme qui subit les conséquences, ça c’est une injustice. La femme c’est un être sacré qui a plus d’intelligence que certains hommes», déclaré-t-elle.
A cette occasion, elle a lancé un message de solidarité et de soutien aux femmes déplacées de guerre, reconnaissant cependant leur résilience face à l’insécurité et aux violonces leurs imposées par les djihadistes.
«A mes paires, ne baissons pas les bras, continuons la lutte sur le respect de nos droits, nous voulons cette femme de Beni qui se met débout malgré le sang qui coule, une femme qui frappe par sa main est qui dit fini la guerre», a lancé Julienne Njila.
Notons qu’en marge de cette journée, le retour intégral de la paix et la sécurité dans la région de Beni en Province du Nord Kivu est l’unique vœu émis par les femmes.
Guylaine Kahumula/BENI