Que se passe-t-il au sein de la Cour « royale » ? C’est la question que nombre de Congolais se posent face à une triple contradiction qui entoure la sortie publique de l’équipe qui devra chapeauter la campagne électorale du chef de l’État.
Mercredi dernier, François Mwamba Tshishimbi a annoncé à la presse qu’il avait été désigné pour coordonner le groupe chargé de faire la propagande de Félix Tshisekedi en marge de l’élection présidentielle prévue en décembre. Une équipe de laquelle Augustin Kabuya fait d’ailleurs partie.
Mais, après la publication des noms, la toile s’est enflammée, critiquant le fait que le chef de l’Etat ait essentiel musé sur des personnalités qui ont les mêmes origines que lui. Pour ces internautes, le président congolais enracine le tribalisme et le népotisme au sein des institutions.
Alors que ce débat chauffait encore les réseaux sociaux, le secrétaire général de l’UDPS est venu jeté le pavé dans la marre. Par un tweet, Augustin Kabuya a tranché qu’aucune équipe de campagne électorale n’avait été mise en place jusqu’ici.
« Jusqu’ici, le président Tshisekedi n’a pas encore dévoilé son équipe de campagne. Sauf qu’il y a eu une erreur communicationnelle et de compréhension autour de ce dossier. La mise en place de cette équipe sera sanctionnée (par une ordonnance présidentielle) dans les jours à venir« , a-t-il mentionné, recadrant ainsi François Mwamba.
Réagissant à la prise de position d’Augustin Kabuya, des Congolais ont estimé qu’il s’agissait d’un volte-face lié au fait que d’autres critiques ont déploré l’absence des leaders politiques alliés de Félix Tshisekedi, Bemba, Sama Lukonde, Vital Kamerhe, Christophe Mboso, Bahati Lukwebo ou encore des transfuges de l’Union sacrée.
Mais, un peu plus tard, la porte-parole du chef de l’Etat a renchéri, insistant sur la sortie prochaine de la vraie équipe de campagne.
« Dans la perspective électorale et en attendant la publication officielle de l’équipe de campagne du chef de l’Etat, une commission stratégique est à pied d’œuvre, chargée de réfléchir sur la question. L’équipe officielle sera connue incessamment », a-t-elle dit.
Toutefois, des questions fusent. Légitimement, des analystes se demandent si François Mwamba a agi de son propre chef sans se référer à la hiérarchie politique ou si la prise de position de Kabuya et Tina Salama est plutôt un revirement lié aux critiques des internautes. Dans le premier cas, certains risqueraient d’être tentés d’affirmer qu’il n’y a pas cohésion au sein de l’Union sacrée et que cela risque de coûter gros à Félix Tshisekedi en décembre prochain.
Par la Radio de la femme