Initialement prévue pour le lundi 05 décembre dernier, la clôture du troisième round des pourparlers tenus dans le cadre du processus de paix de Nairobi dirigé par la Communauté de l’Afrique de l’Est, a bel et bien eu lieu ce mardi 06 décembre 2022 au Safari Park Hôtel de Nairobi.
« 53 groupes armés de la République Démocratique du Congo réunis dans la capitale Kenyane pour le troisième round du processus de paix de Nairobi ont accepté de déposer les armes », c’est l’une des résolutions prises dans le communiqué final lu lors de la clôture de ces pourparlers ayant duré une semaine.
À cette occasion, l’ancien Chef de l’État Kenyan et facilitateur de ces assises, Uhuru Kenyatta a qualifié de « honteuses et diaboliques » les violences sexuelles que les groupes armés font subir aux femmes vivant dans l’Est de la RDC, tout en demandant personnellement à ces terroristes de dire à leurs fils restés à la maison de cesser d’agresser sexuellement les femmes congolaises.
« Les histoires que j’ai entendues de femmes sont honteuses et diaboliques. Un homme qui commet de tels actes envers une femme n’est pas un être humain, mais un animal. Disons à nos fils de respecter et de protéger nos femmes et nos enfants… Je n’ai aucun intérêt pour vos minerais ou vos forêts, mais j’ai besoin que vous respectiez vos femmes et que vous conseilliez à vos fils de faire de même», a demandé Uhuru Kenyatta.
Uhuru Kenyatta a également exprimé son espoir de voir le M23 honorer les exigences du processus de Luanda, consistant pour ce groupe des rebelles à mettre fin à des hostilités actuelles et de se retirer de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana avant de pouvoir les rencontrer.
“S’ils satisfont à ces exigences, ils feront partie du processus et rejoindront les autres dans les efforts de paix en cours”, a-t-il rajouté.
Rappelons que les pourparlers de
Nairobi 3 ont été lancés le lundi 28 novembre dernier. Les représentants de plusieurs groupes armés opérant dans l’Est de la RDC ont pris part à ces échanges, sauf le M23. Les groupes de la société civile, et les victimes des violences sexuelles ont aussi participé à ces travaux.
Patrick Mangoma/Radio de la Femme