Les autorités congolaises ont clairement exprimé leur souhait de voir les casques bleus accélérer leur départ de la République démocratique du Congo, retrait qui était pourtant prévu en 2024. Au regard du bilan mitigé, Kinshasa a indiqué que le contingent onusien devrait quitter le pays jusqu’avant 2023.
Toutefois, le contexte ne s’y prête pas selon les opposants et même selon de nombreux partenaires internationaux dont les USA. Pour l’opposition, il s’agit d’une stratégie du pouvoir de vouloir se débarrasser d’un témoin gênant à l’approche de la présidentielle. Washington, lui, a estimé que les conditions minimales convenues par le gouvernement congolais et la MONUSCO ne seraient pas remplies et que le retrait précipité de la mission onusienne risque de créer un vide sécuritaire aux effets dévastateurs pour les civils.
Ce jeudi dans la soirée, au conseil de sécurité, Christophe Lutundula aura donc du pain sur la planche pour convaincre les Nations-Unies et s’assurer qu’elles sont dans son camp. Un travail qui ne sera pas aisé au regard du contexte politique et sécuritaire que traverse le pays.
Et, il n’y aura pas que Lutundula à New-York. Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO sera également de la partie. La diplomate devrait décrire les développements récents en RDC et les activités de la mission sur la base du dernier rapport du secrétaire général sur le Congo publié le 21 septembre dernier.
Bintou Keita devrait aussi s’exprimer sur les élections de décembre prochain, sachant que la date des élections coïncide avec le renouvellement du mandat de la MONUSCO qui expire le 20 décembre.
Le rapport du secrétaire général note des incidents d’intimidation et de violence visant des personnalités politiques de l’opposition, des acteurs de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, rappelle-t-on.
Ainsi prévoit-on que Keita parle notamment de l’assassinat de Chérubin Okende, ex-ministre des Transports tué en juillet dernier dans des circonstances particulières floues ainsi que d’autres acteurs détenus pour des raisons non encore élucidées.
Par la Radio de la femme