En dépit d’une loi électorale censée leur favoriser l’inscription aux listes électorales, les femmes en sont encore trop souvent absentes pour les scrutins nationaux et provinciaux du 20 décembre.
Au Kasaï-Oriental, le constat est glacial comme un matin de janvier devant les BRTC où les femmes ne se donnent pas de peine pour prendre part à ce processus électoral en tant qu’acteur.
Nathalie Ndaya, Coordonnatrice de la Dynamique des femmes candidates a exprimé son inquiétude le week-end dernier. Au cours d’une interview accordée à la radio onusienne, la DYNAFEC/ Kasaï-Oriental plaide pour l’alignement des femmes aux législatives nationales.
« La plupart des partis politiques, donc environ 90 % n’ont pas aligné les femmes sur les listes électorales. Bien que la loi électorale leur eût donné cette chance-là, et avec la possibilité de ne pas payer la caution, malheureusement, nous avons trouvé que les hommes qui dirigent les partis politiques ont pris la décision ferme de ne plus aligner les femmes. Nous voulons qu’à la députation provinciale, que les femmes soient quand même alignées sur les listes électorales », a souligné Nathalie Ndaya.
Elle a ainsi dénoncé l’attitude des représentants des partis politiques de ne pas donner la chance aux femmes de competir au même titre que les hommes.
« Qu’ils aient quand même ce problème-là, à cœur pour qu’à la députation provinciale, qu’ils puissent aligner les femmes. Moi, je dirige une association des femmes candidates, je vois comment les femmes sont en train de venir, réclamant que nous puissions plaider, intervenir, et nous sommes intervenu, personne ne veut prendre en considération notre plaidoyer »,a-t-elle poursuivi.
Au Kasaï-Oriental comme dans plusieurs villes et provinces du pays, il est à remarquer que les femmes se comptent sur les doigts de la main dans des listes électorales des partis et regroupements politiques. Une dynamique que la DYNAFEC veut changer cette année en faveur des femmes raison pour laquelle elle multiplie les plaidoyers pour se faire entendre.
Rappelons, tout de même, que la date de clôture des dépôts de candidature aux BRTC a été prorogée d’une semaine allant du 16 au 23 juillet en raison du retard que beaucoup de partis et regroupements politiques ont accusé dans la constitution des dossiers de candidature.
Par Gédéon ATIBU