Des professionnels de la craie appellent à la réforme du système éducatif congolais.
La 30e Journée mondiale de l’enseignant est célébrée ce 5 octobre 2023 sous le thème : « Les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ». Une thématique qui contraste avec la réalité, selon des enseignants.
A en croire ces derniers, ils sont moins nombreux à supporter des effectifs toujours pléthoriques dans les établissements, notamment publics. Ce qui déteint la qualité de l’enseignement à dispenser. Au-delà de ces insuffisances, les enseignants en RDC ont mal à leur métier. Ils revendiquent depuis des lustres de meilleures conditions professionnelles et salariales, fustige le chef de travaux, Samuel Matabaro dans une tribune publiée ce jour.
«Il est inconcevable que le pays produit des diplômés d’État en millier qui ne soient pas utiles et bénéfiques pour eux même et pour la communauté, normalement l’université n’était pas faite pour les recherches et les créations. Nous sommes obligés de recourir à une main d’oeuvre étrangère alors que notre jeunesse croupisse dans la pauvreté et le chômage », a déploré le président de Initiatives Simama Grands Lacs, qui propose des réformes dans le système éducatif congolais notamment la priorisation des écoles techniques, sections techniques et celles de métiers.
Autre point qui fâche cet enseignant et militant de la bonne gouvernance est le programme d’enseignement hérité de la Belgique qui ne l’utilise plus depuis plus 40 ans.
En effet, inadapté au contexte socio- culturel d’aujourd’hui, le programme national de l’enseignement devrait être revisité de fond en comble afin de privilégier la compétitivité sur le marché de l’emploi national et international et répondre au principe de la demande et de l’offre, a-t-il suggéré.
Il a, ensuite, encouragé, la gratuité de l’enseignement de base mais insiste sur sa planification et son organisation pour « remonter le niveau de l’éducation nationale particulièrement dans les institutions publiques », a-t-il conclu.
Depuis février 2022, les enseignants congolais ont durci le ton en lançant plusieurs mouvements de grève. Ils réclament notamment l’application de l’accord de Bundi et leur statut particulier, les rappels de salaire etc.
Par Gédéon ATIBU