La CENI y a tenu malgré tous les doutes et critiques qui se sont fait multiplier à la veille des scrutins. Conséquence : «le processus électoral n’était en rien transparent ou démocratique et ne pouvait donc déboucher sur des élections crédibles moins encore apaisées.»
Quelques heures après les opérations de vote ont suffi pour voir la famille politique de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, sortir de ses gonds. Le Front Commun pour le Congo (FCC), resté à l’écart de ce processus électoral depuis le début, se dit prêt à tout pour un « retour à l’ordre constitutionnel » sacrifié sur l’autel des intérêts mesquins d’un régime qui revendique 37 ans de lutte pour la démocratie et l’Etat de droit.
Dans son communiqué de presse du 20 décembre 2022, la cellule de crise du FCC révèle le chaos électoral programmé, planifié et orchestré lequel «ouvre la voie à une crise aux conséquences incalculables et tend à réduire à néant les avancées engrangées depuis 2011 », craint l’ultra Kabiliste Raymond Tshibanda, ancien ministre des Affaires étrangères.
Cela étant, le FCC tient le président sortant pour seul responsable du chaos électoral voulu et organisé par lui et ses obligés de la CENI. Tout en déplorant la nonchalance de la communauté internationale à sanctionner un pouvoir dont «la nature dictatoriale et la gouvernance sont plus qu’évidentes et constituent une menace pour la paix et la stabilité du pays», il en appelle à une très grande mobilisation du peuple congolais pour mettre fin au régime Tshisekedi.
Au sein du FCC, les choses se précisent peu à peu. Après être restés fermes quant à leur position de ne pas prendre à part aux élections du 20 décembre, les Faucons du FCC sont « prêts » pour les actions qui seront décrétées dans les tout prochains jours pour rendre le pouvoir au peuple par des élections inclusives, libres et transparentes.
Ce n’est plus un secret pour personne. L’organisation des élections générales du 20 décembre a posé pas mal de problèmes et d’irrégularités. Il est curieux et légitime de savoir comment Denis Kadima a tenu à aller à ces élections sachant toutes les difficultés que la CENI rencontrait. L’a-t-il fait à souhait ou de force ? La question vaut son pesant d’or.
Par Gédéon ATIBU