Alors que près la moitié des sièges étaient renouvelés, la part des femmes au Sénat n’a que légèrement augmenté aux élections de 2023 par rapport à 2019, passant de 17,5 % à 17,8%. Seulement 15 sénatrices ont été élues parmi les 84 élus pour 20 provinces sur les 26 que compte la République Démocratique du Congo.
Moins de femmes sont élues à ces élections indirectes par rapport à la tendance des cinq dernières années.
Certaines femmes politiques se sont distinguées, comme la Sénatrice Carole Agito réélue pour un second mandat dans le Haut-Katanga et la Vice-ministre de l’EPST, Aminata Namasia. À Kinshasa, seule Bahati Tito Arlette a été élue avec 5 voix sur 8 sièges en jeu, probablement soutenue par l’AFDC de Modeste Bahati Lukwebo. Dans le Kongo-Central, Mme Ngudianza Bayokisa Nefertiti a confirmé son statut de favorite aux élections sénatoriales. Fifi Masuka a été élue Sénatrice ainsi que gouverneure de province.
Dans des provinces du Tanganyika, Haut- Lomami, Sud- Ubangi et Bas-Uele, deux femmes sur quatre ont également été élues, respectant la parité entre hommes et femmes.
Les élections indirectes qui ont eu lieu en avril 2024 ont suscité des inquiétudes sur le choix et la participation des femmes aux postes électifs. Ces résultats soulignent l’absence de démocratie au sein des partis politiques et le manque d’engagement des femmes dans ces scrutins indirects.
Il est crucial de réfléchir sérieusement à une meilleure représentation des femmes aux prochaines élections générales.
En attendant, avec l’organisation des élections dans 4 autres provinces, la représentation féminine au Sénat pourrait être impactée. Le scrutin est entaché de soupçons de corruption liés à l’achat des voix des députés provinciaux, et la justice n’a pas encore agi à ce sujet.
Gédéon ATIBU