À l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA 2022), le samedi 30 juillet 2022, était organisée une cérémonie d’exposition d’objets d’Art et produits que fabriquent les femmes et filles de la province du Kasaï Central en République Démocratique du Congo. Ces objets et produits étaient présentés au peuple kanangais à travers les défilés de mode.
La cérémonie a eu lieu dans la salle CEIKA de Kananga sous la présence de plusieurs personnalités conviées à la circonstance. Organisée par un consortium des ONG de défense et promotion des droits de la femme et la jeune fille, cette célébration a été axée sur le thème « Inspirer la femme pour l’équité, l’autonomisation et la valorisation des talents ». Parmi les structures organisatrices de ladite activité figurent notamment Amour Plus, Centre Culturel de la Jeunesse, CPO, FMMDI, CIM, FMC, etc.
Lors de cette cérémonie, les activités telles que le défilé de mode, la présentation des messages de lutte contre les VBG et celle des tresses africaines ainsi que la présentation des œuvres d’art, ont été au menu en vue de promouvoir les talents locaux. Les valeurs des femmes et filles africaines ont été diversement vendues à travers les exposés. Une des organisatrices, Merveille Sangi Loola de l’ONG Amour plus, entend par cette activité, l’incitation des femmes et filles à prendre avec beaucoup d’importance la JIFA à l’égard de la JIF.
« Les jeunes filles ont défilé avec les habits cousus par elles-mêmes pour montrer qu’elles ont des talents et cela va faciliter le processus que nous sommes entrain de mettre en place pour mener un plaidoyer auprès des autorités académiques pour l’intégration de la faculté de modélisme notamment appelée ISAM dans les universités du Kasaï Central. Nous avons également exposé sur les violences basées sur le genre et la différence qui existe entre les VBG et les abus sexuels. On a fait une présentation sur l’autonomisation de la femme parce que c’est l’un des axes qui ont été retenus dans la lutte », a précisé Merveille Sangi Loola.
L’initiatrice et coordonnatrice de l’ONG Amour plus à fait savoir que chaque continent a ses valeurs, avant de d’émettre son vœu de voir ses congénères jouer le rôle des conservatrices des valeurs ancestrales, tout en rappelant aux différentes organisations Féminines qu’elles doivent accorder à la Journée Internationale de la Femme Africaine (célébrée le 31 juillet de chaque année), la même importance que la Journée Internationale des Droits de la femme (célébrée le 08 mars de chaque année).
De son côté, la responsable de l’ASBL Centre Culturel de la Jeunesse (CCJ), Alexandre Tshiama a insisté sur le fait que cette journée doit être un motif d’interpellation pour les femmes et filles kasaïennes.
« Nous voulons revivre nos valeurs Africaines déjà oubliées. C’était au cours de cette journée que nous devrions être en pagne comme symbole de la femme africaine mais malheureusement partout ailleurs vous allez voir que la femme n’est même pas intéressée par cette journée pourtant c’est la naissance même de la femme africaine inventée par nos ancêtres », a regretté Alexandre Tshiama, coordinatrice de CCJ, une ASBL qui promeut la culture locale.
Bien avant de lancer l’activité, Monique Ngalula, représentante de la ministre provinciale du genre, famille et enfants, a saisi l’opportunité, pour louer la qualité du travail que font les femmes pour le pays, tout en appelant l’assistance au respect de la femme africaine. Pour elle, le but d’institution de cette journée est de protéger les avancées enregistrées dans la protection des valeurs des femmes africaines.
Il sied de noter que la Journée Internationale de la Femme Africaine est célébrée le 31 juillet de chaque année, cela depuis 1974 à Dakar, capitale du Sénégal.
Jean Claude Shamois/Radio de la Femme