Impayées depuis fin 2022 au lendemain du contrôle biométrique intervenu en province, des veuves d’anciens agents et fonctionnaires de l’État ont été dans les rues de Kananga au Kasaï Central, ce jeudi 03 septembre 2024.
Au cours de leur manifestation, elles se sont rendues au gouvernorat de province où elles ont présenté leur ras-le-bol à l’autorité provinciale afin de solliciter son implication pour qu’une solution soit trouvée.
Ces veuves ont dénoncé ce qu’elles appellent « politique d’exclusion » appliquée par la hiérarchie de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents et fonctionnaires de l’État (CNSSAP) en complicité avec la division de la fonction publique.
« Nos défunts époux ont péri sans toucher ni à leurs salaires encore moins aux avantages sociaux. Avant 2022, nous récupérions facilement nos rentes à la fonction publique passive mais, depuis l’avènement de la CNSSAP avec le contrôle biométrique, nous avons été écartées injustement au profit des personnes fictives que nous ne connaissons pas. Nous avions été reçues par le ministre de la fonction publique de l’époque qui nous avait fait part de ses échanges avec le chef de division. À l’en croire, personne d’entre nous, n’était en ordre avec l’État, c’est-à-dire, selon lui, nous n’avions pas de documents et pourtant nous les possédons jusqu’à maintenant. », ont-elles fait savoir à la presse du gouvernement provincial.
Joséph-Moïse Kambulu a promis de transmettre à travers le ministère de tutelle à Kinshasa les noms de veuves non servies en vue d’une solution définitive.