Ayant constaté l’absence de son nom sur des listes provisoires des candidats gouverneurs et vice gouverneurs de la province du Kasaï Central, publiées par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), le samedi 02 Avril dernier, Mamie Ngalula Kalala et quelques femmes Leaders de Kananga ont réagi pour exprimer leur indignation à l’égard de la disparité entre hommes et femmes.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de la Radio de la Femme, la candidate gouverneure non alignée sur la liste des candidatures retenues provisoirement pour le Kasaï Central, Mamie Ngalula Kalala affirme que son dossier est en ordre sur tous les plans tout en dénonçant une stratégie mise en place pour favoriser les candidats de l’UDPS.
» Sur le plan administratif et technique mon dossier est en ordre. Je constate qu’il s’agit d’un passage obligé dont nous sommes victimes en faveur des candidats de l’UDPS. Ils mettent hors état de nuire les candidats influents en faveur d’une catégorie des candidats de l’UDPS », a déclaré Mamie Ngalula Kalala.
La Vice présidente nationale de la ligue des Femmes du parti politique Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT), Mamie Ngalula Kalala a rajouté qu’elle avait déposé son dossier deux mois en avance au bureau de réception et traitement des candidatures de la CENI afin d’éviter tout éventuel retard.
Du côté des Femmes Leaders de Kananga, la première réaction à pic est celle de la Coordonnatrice pays de l’ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), Nathalie Kambala qui est monté au créneau pour fustiger la mise à l’écart de l’unique candidature féminine en compétition pour le Building Administratif de la province du Kasaï Central.
D’après la Directrice pays de FMMDI, une structure de défense des droits de la femme, ce comportement est un frein à la participation des femmes aux instances décisionnelles en général et politiques en particulier. Nathalie Kambala a exprimé son indignation vis-à-vis du recours à des pratiques qu’elle qualifie de passage en force contre les candidatures féminines
en faveur de celles des hommes.
Pour sa part, la Coordinatrice de la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance, Rose TUOMBEANE l’absence remarquable des femmes sur les listes provisoires publiées par la CENI, est un manque de volonté dans le chef des responsables des partits politiques mais aussi le manque de volonté de mieux faire du côté du législateur Congolais.
« Nous constatons qu’il y’a une légèreté dans la rédaction des lois qui indiquent la participation des femmes aux instances décisionnelles. J’estime que la responsabilité est tripartite entre les députés, la CENI, le chef de l’État et son gouvernement », déplore Rose TUOMBEANE.
À en croire Rose TUOMBEANE la solution serait de voir les femmes être fondatrices de leurs propres partis politiques avec une inclinaison de défense et promotion des droits des femmes.
Avis partagé par Nathalie Kambala qui invite la CENI à accompagner cette vision du Chef de l’État sur la participation des femmes à la gouvernance et plaide pour une solution dans cette affaire tout en demandant la candidate victime (Mamie Ngalula Kalala) d’introduire le recours et de se battre jusqu’à l’obtention d’une gain de cause.
Rappelons que c’est depuis le samedi 02 avril dernier que la CENI a rendu publiques les listes des candidats Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de 14 provinces concernées dont le Kasaï Central où seulement cinq candidats ont été retenus.
Henry Ngindu, Radio de la femme