La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), coordination provinciale du Kasaï 2 a lancé un plaidoyer en faveur de la levée des barrières à l’éducation de la jeune fille dans le territoire de Mweka. L’objectif est d’attirer l’attention des autorités et de la communauté sur les obstacles qui freinent encore la scolarisation des filles, malgré la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire en République démocratique du Congo.
Selon la note de plaidoyer n°4/2025, la scolarisation des filles à Mweka demeure un défi majeur. Les barrières sont multiples notamment psychologiques, socioculturelles, environnementales et économiques. Ces obstacles compromettent non seulement l’avenir des jeunes filles, mais aussi le développement social et culturel de la communauté, souligne le document signé par Louis Divin Bop’a Mbekhy, coordonnateur de la NSCC/Kasaï 2.
Malgré la politique de gratuité de l’enseignement, de nombreuses jeunes filles abandonnent l’école prématurément à cause de la pauvreté des ménages, des mariages précoces, du manque d’infrastructures adaptées, des violences sexuelles et des stéréotypes culturels qui limitent le rôle de la femme à la sphère domestique.
Le plaidoyer vise à promouvoir la levée de toutes les barrières qui empêchent la jeune fille d’accéder à une éducation équitable, inclusive et de qualité. Il appelle les autorités administratives, scolaires, judiciaires, coutumières et religieuses à s’engager dans la protection et la promotion des droits scolaires des filles. Il insiste aussi sur la collaboration entre écoles, familles et leaders communautaires pour soutenir la scolarisation des jeunes filles.
Le document recommande aux autorités politiques d’appliquer strictement les lois contre les mariages précoces et les violences faites aux filles, et de garantir la protection juridique des victimes d’abus. Aux autorités scolaires, il demande la mise en place de comités de protection de l’enfant, l’amélioration des infrastructures et l’organisation de séances d’écoute et d’accompagnement psychologique.
Les leaders coutumiers et religieux sont invités à bannir les pratiques qui découragent la scolarisation des filles et à promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation.
En conclusion, la NSCC appelle à une mobilisation collective pour garantir à chaque fille le droit d’apprendre, de s’épanouir et de contribuer au développement de sa communauté.
Adonis Mbuyi / Tshikapa
