En marge de la campagne annuelle de sensibilisation dénommée « Octobre rose», un atelier a été organisé en faveur de femmes de l’Ong « Action plus » basée à Masina sur l’importance du dépistage du cancer des seins.
Faustin Mayemba, coordonnateur de cette structure, a laissé entendre que cette rencontre visait à informer les femmes de cette municipalité en général et de cette structure en particulier sur les deux pathologies cancéreuses les plus meurtrières chez la femme au Congo, notamment le cancer du sein et celui du col de l’utérus.
Selon lui, cette activité qui était axée sous le thème : « Les femmes de Masina : voix et actrices de la lutte contre le cancer du sein », a permis à ces femmes d’être outillées sur l’assistance, les causes et manifestations des cancers du sein et du col de l’utérus, l’importance du dépistage, les modes de traitement ainsi que les facteurs de risque. M. Mayemba a, révélé la nécessité de se faire régulièrement dépister, car cela permettrait de prévenir plus de décès, soulignant que 50% des décès dus au cancer des seins sont liés au diagnostic tardif.
« Lorsqu’on fait nos diagnostics très tôt, l’on peut avoir des chances de guérison sans qu’il y ait une récidive de la maladie. Quand on a un cancer des seins qui est annoncé à une petite taille de 2 cm ou moins de 2 cm, on a 100 % de chance de guérison. Donc, c’est mieux de dépister la maladie très tôt parce que, je ne vous le cache pas, c’est une maladie qui n’a pas de symptômes francs », a-t-il fait savoir.
Pour M. Mayemba, le cancer du sein survient chez une femme sur huit, soit presque le quart de la population des femmes dans le monde.
«Au moindre changement, il ne faut pas s’alarmer, mais se faire consulter, car seul un diagnostic médical peut révéler si oui ou non il s’agit bel et bien d’un cancer ou juste d’une infection. A en croire ses propos, bien que les victimes ayant un antécédent familial de cancer du sein peuvent développer très tôt cette maladie, toutes les femmes de 25 à 74 ans sont à risque et peuvent en être victimes », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a relevé que les coûts onéreux du traitement contribuent à réduire les chances de guérison des patients, avant d’ inviter le gouvernement congolais à accorder plus d’intérêt à cette maladie à travers le Plan stratégique national de lutte contre le cancer 2022-2026 qui n’arrive pas à se déployer efficacement.
Avec ACP