Les commerçantes oeuvrant dans la province du Kwilu font face à des défis familiaux entravant leur progression dans leurs affaires, une problématique qui suscite l’inquiétude des défenseurs des droits des femmes locaux.
Lors d’une entrevue le mardi 18 juin 2024, la direction provinciale de l’Agence nationale de développement congolais (ANDEC) a encouragé les hommes à soutenir activement leurs épouses commerçantes pour favoriser le succès de leurs entreprises, dans le but de promouvoir l’harmonie et l’équilibre au sein des foyers.
Le directeur provincial de l’ANADEC/Kwilu, Goodman Kwekana, a appelé les époux des femmes commerçantes à soutenir leurs conjointes engagées dans le secteur commercial. Il a condamné ceux qui négligent leurs responsabilités une fois que leurs épouses se lancent dans l’entrepreneuriat, leur imposant des charges qui les empêchent de s’épanouir et d’épargner.
Face à l’absence d’implication des hommes, les femmes se retrouvent souvent à assumer seules la plupart des tâches familiales, ce qui peut entraîner la faillite de leurs activités.
M. Goodman Kwekana a , en outre, recommandé aux hommes à renforcer le capital de leurs épouses pour faire prospérer leurs activités et assurer ainsi le bien- être du foyer. « Le progrès dans les affaires ne peut être que le fruit de l’entente, de la collaboration et du dialogue dans le couple », a-t-il conseillé
Cette problématique soulevée par la direction provinciale de l’ANDEC à propos des commerçantes du Kwilu reflète une réalité vécue par de nombreuses femmes à travers les différentes provinces, du fait du chômage mais aussi de certaines attitudes malveillantes.
Il sies de rappeler qu’en République démocratique du Congo, les femmes jouent un rôle primordial dans l’économie. « Mères ya palais » [femmes au foyer en lingala, NDLR], commerçantes ou encore cheffes d’entreprise, 70 % des revenus domestiques sont générés par des femmes à la fois inspirantes, audacieuses et résilientes.
Gédéon ATIBU