Sept comptes sur dix sur les réseaux sociaux sont considérés comme manquant de crédibilité et d’objectivité. Cette faiblesse est attribuée au fait que de nombreuses personnes se laissent influencer par le divertissement et la recherche de gains personnels.
L’impact des réseaux sociaux en Afrique est plus significatif que sur les autres continents. Chaque jour, de nombreux comptes, dont certains sont anonymes, perturbent l’environnement en diffusant des commentaires déroutants qui vont à l’encontre des valeurs africaines.
En République Démocratique du Congo, on observe une augmentation alarmante du tribalisme, de la haine et du harcèlement, sans que des mesures coercitives ne soient prises.
Parallèlement, les insultes sur internet ont augmenté ces dernières années. Le harcèlement sexuel en ligne et le cyberharcèlement continue également de croître: près d’un jeune sur deux a déjà été au moins une fois harcelé sexuellement en ligne.
Les filles sont bien plus souvent victimes du phénomène que les garçons. La moitié des adolescentes harcelées ont été incitées par un inconnu à envoyer des photos érotiques.
Face à cette avalanche de messages compromettant l’esprit collectif, beaucoup semblent apprécier, sans se rendre compte, ou en étant conscients, de leur participation à la dégradation de la société qui a perdu ses repères. Un nouveau mouvement attire les jeunes, tous aspirent à devenir des influenceurs. Cela n’est pas un problème en soi, mais il est légitime de se demander si ces influenceurs, derrière leurs comptes sociaux, conscients de leur rôle dans une société qui semble renoncer à ses valeurs.
Actuellement, le pays a besoin d’influenceurs capables de changer les débats pour une nation en quête de réconciliation.
Nous sommes témoins d’une virtualité omniprésente. La superficialité, les relations amoureuses impossibles, la prostitution, la quête de célébrité prennent le dessus sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Les sujets vraiment importants, tels que l’éveil de conscience collective, sont de moins en moins abordés. Chacun est absorbé par ce qui le divertit sans trop se poser de questions profondes pour aider le pays à sortir de sa situation actuelle.
Pire encore, même les professionnels de la communication semblent être tentés de se conformer à un environnement où les règles de bienséance sont bafouées, où la malveillance et d’autres valeurs négatives se propagent.
Dans un contexte de décadence collective, rares sont ceux qui demeurent lucides, objectifs et rigoureux face aux contenus souvent diffusés en ligne. Les réseaux sociaux semblent avoir un impact destructeur sur la jeunesse africaine en général et congolaise en particulier, révélant peut-être la vraie nature de l’Afrique.
Face au risque d’une utilisation abusive des réseaux sociaux, il est impératif que l’État réagisse rapidement pour restaurer l’ordre et assainir ce secteur, où la manipulation et la diffamation semblent être monnaie courante.
Dans un contexte de décadence collective, rares sont ceux qui semblent conserver la clarté d’esprit, l’objectivité et la rigueur nécessaires face aux contenus souvent diffusés en ligne. Les réseaux sociaux semblent avoir un impact destructeur sur la jeunesse africaine en général et congolaise en particulier, révélant peut-être la vraie nature de l’Afrique.
Face au risque que représente une utilisation abusive des réseaux sociaux, il est impératif que l’État réagisse rapidement pour restaurer l’ordre et assainir ce secteur, où les pratiques de manipulation et de diffamation sont monnaie courante.
Gédéon ATIBU