En sa qualité d’envoyée spéciale pour la paix et la sécurité des femmes à Union Africaine, Mme Bineta Diop a lancé un appel du pied à toutes les femmes d’Afrique de s’engager pour mettre une croix à tout cycle de violence sur le continent.
La guerre, c’est la règle et la paix, l’exception. Ce principe bien connu en relations internationales a été soutenu par Madame Bineta Diop.
«Faire taire les armes, arrêter les bombes et accepter de mettre fin à une guerre pour qu’une véritable culture de la paix s’enracine sera toujours difficile : Mais nous ne pouvons pas continuer de la laisser entre les mains de la minorité qui croit en la violence comme voie pour accéder au pouvoir», a-t-elle déclaré.
Pour ce faire, l’envoyée spéciale pour la paix et la sécurité des femmes (Union Africaine) a reconnu que la participation des femmes était indispensable à l’établissement et au maintien de la paix. Les femmes sont des agents de changement avérés et devraient pouvoir en faire plus encore.
«… Nous avons besoin d’un changement de paradigme d’une notion étroite des négociations de paix en tant que processus sécurisé et politique à la reconnaissance en tant que processus sociétal, où la voix des femmes et de la société civile est présente».
Il reste tant à faire pour promouvoir le rôle des femmes dans les processus de paix et transitions politiques en Afrique en général et en République démocratique du Congo en particulier où elles sont le plus souvent tenues à l’écart des négociations de paix, bien qu’elles soient à la tête de mouvements pacifiques et à l’origine du relèvement communautaire à l’issue des conflits. Exclues des processus de reconstruction, les femmes ont moins de chances de reprendre une vie normale, d’obtenir justice pour les violations de leurs droits fondamentaux et de contribuer à la réforme des lois et des institutions publiques.
Gédéon ATIBU/Radio de la Femme