Le mois de février s’est clôturé avec le lancement officiel du projet « Pour Elles », qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes prévu le 8 mars prochain.
C’était le jeudi 29 février devant des invités de marque au Pullman hôtel à Kinshasa, capitale congolaise, que le ministère de l’entrepreneuriat Petites et moyennes entreprises, l’Agence Nationale de Developpement et de l’entrepreneuriat Congolais (ANADEC) et l’Agence Française pour le développement se sont alliés pour donner un coup de pouce à ce projet qui vient juste au bon moment afin de répondre aux besoins des femmes entrepreneures en République démocratique du Congo.
L’objectif principal du projet « Pour Elles » est de contribuer à l’autonomisation des femmes et à la transformation des écosystèmes pour une meilleure prise en compte du genre.
Avec un financement de 12 millions d’euros de l’Agence Française pour le Developpement, 1.200 femmes sont ciblées dans 3 provinces dans un premier temps pour l’exécution du projet. Il s’agit de Bukavu, Kikwit et Kinshasa. Est-ce dans le but de soutenir techniquement et financièrement ces femmes entrepreneures( micro entreprise, petites et moyennes entreprises) dans les zones citées ci haut.
Artemise Pembele, cheffe du projet Pour Elles, est convaincue que ce projet vient en réponse aux multiples préoccupations des femmes entrepreneures en RDC et cela relève d’un grand soutien.
« Le projet Pour Elles est le fruit de collaboration et de discussion entre le groupe AFD et le gouvernement Congolais depuis 2 ans, pour monter un projet d’entrepreneuriat qui touche spécialement les femmes. car selon des études et observations faites les femmes entrepreneures en RDC rencontrent plusieurs barrières dans leurs activités. Notamment des volumes de financement qui sont moins importants que les hommes. L’entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes n’est pas qu’une question de femmes mais aussi d’hommes. C’est cela un bon exemple de la masculinité positive. » D’où il sera question ici de sensibiliser les hommes et les femmes dans les 3 zones d’intervention sur les stéréotypes du genre qui entravent le parcours des femmes entrepreneures« , poursuit-elle.
Sophie Rech, directrice adjointe de l’Agence Française pour le Developpement (AFD), justifie l’engagement de l’AFD à ce projet.
« La femme est vraiment au cœur de toutes les activités de la France. ll s’agit de la réduction des inégalités entre l’homme et la femme, l’autonomisation, la promotion des femmes constituent un axe transversal des interventions de la France. Il y a le constat selon lequel, près de la moitié soit 43% des entreprises en République démocratique du Congo sont dirigées par des femmes mais ces entreprises restent de toutes petites unités alors qu’elles ont un véritable potentiel de croissance, d’emploi, qu’elles peuvent générer des emplois et on voit qu’il y a un potentiel qui est là qu’il faut exploiter, accompagner, et donc l’ambition est d’accompagner le gouvernement Congolais et tous les acteurs publics et privés dans ce dynamique en contribuant à unir et à renforcer des efforts pour s’assurer que ces entreprises puissent émerger, se développer, croître et contribuer au développement économique de la République démocratique du Congo« , a-t-elle martelé.
Le chef du projet, Artemise Pembele, précise que les bénéficiaires du projet seront des femmes ayant déjà une activité en marche et seront sélectionnées sur base des structures d’accompagnement positionnées dans les zones d’intervention du projet Pour Elles et très prochainement il y aura des appels à proposition pour des femmes entrepreneures dans les domaines très spécifiques.
La cérémonie du lancement du projet Pour Elles s’est tenue en présence des acteurs étatiques à l’instar du ministre de l’entrepreneuriat Petites et moyennes entreprises Désiré Birihanze, de la ministre du genre et famille Mireille masangu et des Structures d’accompagnement technique et financier (bénéficiaires de subventions); du bailleur de fond sans oublier autres acteurs Partenaires Techniques et Financiers
(PTF), les fondations, les réseaux d’entrepreneurs qui étaient aussi présents à ctte cérémonie de lancement officiel.
Noëlla Shamba/ Radio de la Femme