A 5 mois de la prochaine présidentielle en RDC, tous les regards sont tournés vers la Commission électorale qui rassure toujours au sujet du respect de son calendrier. De nos jours, tous les acteurs politiques ne pensent à autre chose qu’à ces scrutins très attendus comme s’il s’agissait du retour de Christ.
A la présidentielle, plusieurs ambitieux ont exprimé leur intention de challenger contre Félix Tshisekedi, le président sortant. Mais, Francis Tatu voit en ces ambitions le « ôte-toi de là que je m’y mette » qui n’a rien à avoir avec la volonté de changer les choses au pays.
En marge d’une prédication qui a envahi les médias sociaux, le prophète a suggéré l’annulation de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, un pays qui se recherche encore, pour 2 raisons majeures.
Outre le fait que la présidentielle coûte toujours cher à la République, il constate que la bataille menée par l’opposition ne vise pas à sortir la nation de son ghetto. Plutôt, il s’agit de mettre les bâtons dans les roues de celui qui gouverne, question de l’éjecter de son fauteuil pour le reprendre et refaire la même chose que ce qu’on dénonçait.
Pour lui, ce cercle vicieux a longtemps retardé la renaissance du Congo tel que rêvée par les pères de l’indépendance. Dans l’entendement du prophète, l’opposition congolaise en RDC et même en Afrique, consiste à voir noir où c’est blanc, parfois sans raison.
« Les élections présidentielles sont bonnes mais elles ne nous amèneront nulle part. Et, l’opposition au Congo veut dire s’opposer à tout, même lorsque celui qui est au pouvoir fait de bien. On prie qu’il échoue on souhaite qu’il échoue, on est malade quand il fait le bien. On est aveugle pour ne pas voir la progression. C’est à cela que ressemblent les opposants dans nos pays, que tu fasses mal ou bien. Il y a plus d’intérêt à aider celui qui est là qu’à le faire échouer. L’Opposition veut dire non, quel quel soit ce qu’il veut faire, on le bloque, on expose ses tares, sa megestion, sa vie privée. Et c’est le jour où ils sont au pouvoir, c’est à eux d’être bloqués. C’est le même spectacle auquel on assiste et pendant ce temps, 25 ans sont passés », regrette-t-il.
Partisan de l’annulation de l’élection présidentielle, Francis Tatu suggère par ailleurs un plan. Ce dernier devrait consister à choisir les meilleurs des Congolais pour les mettre au service de la République sur base d’un plan allant jusqu’à 50 ans.
« Vous savez Lumumba, N’Krumah, Sankara, Kenyatta étaient des pères, ils ont vu le monde, ils ont rêvé l’Afrique. Je pense qu’il faut des hommes qui rêvent d’un nouveau Congo. Et on ne peut pas rêver en 2 ans mais 20 ans, 25 ans. Et, qu’est-ce qu’on fait? On s’assemble, on rassemble les fils du pays, on prend les meilleurs Congolais en histoire, les psychologues, les sociologues, les anthropologues, les meilleurs mathématiciens, les meilleurs en diplomatie, etc. On prend les meilleurs à tous les niveaux, on s’assoie et on établit un agenda national pour le Congo, on prend pour modèle un pays qui a le succès et on se dit : voilà ce qu’on fera dans 50 ans. On limite à 4 partis politiques et on choisit d’entre eux les meilleurs pour diriger. Après 7 ans, on choit un autre », suggère-t-il.
On le sait, aussi bien au Congo qu’en Afrique, les élections ont souvent été sujettes à de nombreuses violences. Déjà, en République démocratique du Congo, des intolérances politiques s’accumulent alors que le pays doit être appelé à voter ses nouveaux dirigeants en décembre prochain.
Par MMC