La pillule semble amère à avaler pour Séraphine Kilubu, Vice-ministre des Transports, dont le nom ne figure pas sur la liste définitive des 477 députés nationaux proclamés par la Cour constitutionnelle, ce mardi 13 mars 2024.
Dans un message publié sur son compte X ( ex- Twitter), la Vice-ministre des Transports, conteste son invalidation au profit « [ Ndlr Jean- Marie Kabengela qui n’a pas battu campagne » à Tshangu.
« Moi, j’ai obtenu 4700 voix , notre liste a atteint 15674 voix alors que la personne qui est injustement proclamée à ma place n’a obtenu que 370 voix et leur liste n’a eu que 4580. En plus, ladite personne ne nous a jamais attaqués à la Cour même pour le compte de leur liste parce qu’il se trouve à la cinquième position sur leur liste»,a-t-elle dénoncé.
Proclamée provisoirement élue par la CENI, Séraphine Kilubu, qui qualifie de fraude cette invalidation, appelle la Cour constitutionnelle à revoir sa décision qui ternit davantage l’image de la justice.
Une autre figure féminine qui pourrait être éjectée par la cour constitutionnelle s’appelle Claudine Ndusi. La ministre de l’emploi, du travail et de la prévoyance sociale se trouve dans une situation bien délicate.
En effet, la Cour constitutionnelle a, dans son arrêt rendu public ce mardi, invalidé Serge Bahati (14.846 voix) , l’un des meilleurs élus de la République, alors que la requête de Claude Nyamugabo (6494 voix) était dirigée contre la ministre Claudine Ndusi (5739 voix) du regroupement AEDC – A pour la circonscription électorale de Kabare dans le Sud-Kivu. Selon l’avis de plusieurs observateurs, il s’agirait d’une erreur matérielle sur laquelle la Cour constitutionnelle pourrait revenir.
L’arrêt de la plus haute cour soulève un débat infini au sein de l’opinion publique de la province du Sud-Kivu où les antagonistes et les protagonistes ne parviennent pas à s’accorder.
La Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs des élections législatives au niveau national ce mardi 13, soit deux mois après les résultats provisoires de la CENI.
Gédéon ATIBU