Ce jeudi 25 janvier 2024, les associations de défense des droits de la femme et de la jeunes fille, dont la Commission Nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’Alliance des femmes avocates (AIFA), Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole, ont , au cours d’une marche de protestation allant de la place des évolués au ministère de la justice, dénoncé les violences faites aux filles mineures et toutes formes de mariage précoce en RDC.
«Nous dénonçons le fait de prendre les jeunes filles en mariage qui n’ont encore pas atteint l’âge requis par la loi, c’est-à- dire 18 ans. Toute personne qui s’expose à ces pratiques commet une infraction de viol », a déclaré Honorine Bokoshanga, membre fondateur du cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO).
D’apres Grâce Israëlla Kangundu Ngyke, Coordonnatrice du Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la parole, cette marche a pour objectif d’exprimer l’indignation des femmes, dire non au mariage précoce et demander l’implication de la ministre de la justice afin d’atteindre le chef de l’État qui est le champion de la masculinité Positive.
De son côté, Caroline Norah Mpindi, activiste des droits des femmes et coordonnatrice de l’Asbl Mille et Un espoir, a interpellé les parents à assumer pleinement leur responsabilité. Elle a, en outre, fait appel aux jeunes filles de savoir dire non au choix dicté de leurs parents ou tutelles si elles ne sont pas consentantes. Elle estime que la place de la jeune fille est à l’école et dans un foyer.
«Nous portons le message d’interpeller les parents à être plus lucides et plus responsables. Quand on met au monde des enfants, on les prend en charge jusqu’à la fin. Personne n’a le droit de prendre une citoyenne congolaise et la donner en cadeau à un pasteur qui a plus 70 ans, raison pour laquelle nous sommes là pour exprimer notre ras-le-bol et exiger que la justice fasse son travail jusqu’à la fin. En tant que mère de famille, cela nous a fait mal de voir une jeune fille être donnée en cadeau à un pasteur. D’après les enquêtes, on apprend que cette fille serait mineure. Au regard de ce résultat, nous voulons que ce pasteur purge sa peine», a fait savoir Caroline Norah Mpindi.
Rappelons, par ailleurs, que le chef spirituel de l’Eglise Primitive, le pasteur Pierre Kasongo Kasambakana a été arrêté et transféré mardi à la prison centrale de Makala. Il est reproché de mariage forcé et et de viol sur une mineure après son dernier mariage(13e) avec une jeune fille du Kongo-Central.
Par Niclette Mbuyu, Radio de la Femme