Les manifestations anti- MONUSCO ont repris de plus belle dans la ville touristique et volcanique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en proie à l’activisme du M23, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Suite à un appel à manifester de la secte religieuse la Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN) lancé à travers les réseaux sociaux et la radio Uwezo Wa Neno, un groupe d’adeptes de Wazalendo a pris d’assaut les quartiers : Kyeshero, Ndosho, Himbi, Katoyi, Kasika, pour ne citer que ceux-là. Motif : revendiquer l’indépendance du Congo, de l’Afrique en exigeant le départ immédiat de la MONUSCO.
Interdite par le Maire de la ville de Goma, Kapend Kamand Faustin, la manifestation a été réprimée par les forces de l’ordre qui sont intervenues afin d’empêcher les manifestants à aller plus loin.
En effet, on dénombre une vingtaine de blessés, 7 morts dont une femme lors de ces accrochages entre les forces armées et le groupe Wazalendo. Aussi, 158 adeptes de cette secte mystico-religieuse ont été interpellés par des forces de défense et de sécurité de la ville y compris le Pasteur Ephraim Bisimwa dont la radio et le quartier général des fidèles qui ont été particulièrement cible de ces attaques.
Rappelons que les manifestations anti- MONUSCO ainsi que des agences du système de l’ONU ont débuté depuis juillet 2023. Les populations de Goma ne cessent d’accuser les casques bleus d’inertie face aux massacres qui endeuillent l’est du pays depuis plus de deux décennies.
Par Gédéon ATIBU