Les hostilités entre candidats en lice pour la présidentielle du 20 décembre sont lancées de la manière la moins attendue possible.
La question revient sans cesse. En effet, soupçonné par les uns et présenté par les autres comme étant le candidat de l’occident, le Dr. Denis Mukwege a répondu à ses détracteurs avec des mots bien mesurés.
Originaire du Kivu où il s’est consacré à l’œuvre humanitaire de réparation des femmes victimes de violences sexuelles liées aux conflits depuis plus de 40 ans, le Prix Nobel de la Paix 2018 n’a d’égal que son amour du prochain ainsi que son nationalisme.
Candidat indépendant la présidentielle de 2023, le gynécologue congolais Denis Mukwege s’estime plus que congolais que tous ses concurrents, qui n’ont pas d’adresse physique en RDC, sinon celle de leurs pères.
« C’est malheureux, des gens qui vivent en Europe, qui vivent avec les subventions de l’assistance sociale et qui n’ont pas d’adresse au Congo, ils ont peut-être l’adresse de leurs pères mais on ne connaît pas leurs adresses physiques au Congo, puissent me traiter moi, qui vis au Congo d’être le Candidat des blancs », répond Denis Mukwege à la pique du président sortant Félix Tshisekedi lors de sa sortie médiatique après le dépôt de son dossier de candidature samedi 8 octobre.
Sans s’en mordre les doigts, Mukwege invite les protagonistes à élever le niveau de la contradiction en faisant abstraction de l’insulte et de grossiers montages habituels.
« Ce sont des déclarations malheureuses et populistes qui n’aident pas à la construction d’une nation où les gens vivent en cohésion. Il faut qu’ils revoient un peu leurs discours par rapport à moi, je suis le plus congolais de tous», a-t-il conclu au cours de l’interview accordée à Afrikarabia.
Artisan de la paix, le réparateur des femmes force l’admiration et le respect et pense disposer d’atouts nécessaires pour relèver la RDC de sa chute aux enfers.
Soulignons que Mukwege a déposé son dossier de candidature à la présidentielle prévue en cette fin d’année comme indépendant.
Par Gédéon ATIBU