Savoir assumer son passé sans tomber dans la nostalgie et son présent sans regrets ni remords est la marque des grands esprits. Cette dimension est de nature à permettre à son auteur de tirer les enseignements nécessaires de ses actes et responsabilités vis à vis de ses contemporains.
Malgré son soutien manifeste au nouveau chef de l’Etat, Germain Kambinga garde toujours un profond respect si pas de l’admiration pour le Sénateur à vie.
En effet, ce dernier personnage a consacré toute sa jeunesse et son énergie au service de la République, qui peine encore à lui être reconnaissante comme on peut le vérifier par des attaques et quolibets, qui visent Joseph Kabila, ses alliés et tous ses collaborateurs qui partagent en partie le bilan de 18 ans de gestion de la res publica.
Face à ce refrain répandu quotidiennement dans les médias ou réseaux sociaux, Germain Kambinga s’est livré avec chaleur et hauteur à un petit exercice de rafraichir la mémoire d’un internaute.
A en croire le Président de la plateforme politique « Le Centre », le prédécesseur de Félix Tshisekedi a laissé quelque chose d’immense à la république, dont les congolais doivent capitaliser les acquis.
« Non, Kabila a été un grand Président qui a légué à ce pays le plus beau des cadeaux, c’est-à-dire une constitution et une alternance» pacifique et démocratique, qui permit à Félix Tshisekedi de devenir le 5ème président de la République.
Bien qu’aucun mérite ne soit attribué à ce jour à Joseph Kabila et que son apport soit ignoré, Kambinga croit dur comme fer qu’«un jour l’histoire le lui reconnaîtra et si [ certains congolais, Nldr] ont été manipulés pour haïr ceux qui avaient tout compris un jour l’histoire nous jugera tous», a reconnu le député honoraire élu sur la liste du Mouvement de Libération du Congo(MLC).
Comme pour dire, l’ancien ministre de l’industrie n’a jamais regretté le fait de porter la vision de l’ancien chef de l’Etat dans le cadre du gouvernement Matata I dont il était membre.
Ce message vaut son pesant d’or et intervient dans un moment particulier où des caciques de l’ancienne majorité au pouvoir ont presque tous traversé, avec leurs sacs et bagages, laissant le Front Commun pour le Congo aux mains de quelques personnalités restées fidèles et loyales à Joseph Kabila malgré ces soubresauts politiques.
Par Gédéon ATIBU/ Radio de la femme