Au Nord-Kivu, le M23 est pris en étau. Des attaques simultanées lancées par des milices locales sont signalées dans le territoire de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, 3 entités territoriales qui sont quasiment sous leur contrôle.
Ce vendredi, des combats ont été signalés à Kibumba (Nyirangongo), dans la cité de Kitchanga (Masisi) ou encore vers Tongo dans le Rutshuru. Des jeunes qui disent protéger leurs terres disent être déterminés à en découdre avec les rebelles pro-rwandais jusqu’à les chasser du sol congolais.
Malgré le renfort dans ses rangs, le M23 perd des positions et des éléments. Dans un communiqué, une milice d’autodéfense dit avoir conquis plus de 17 villages.
Dans un message, Bertrand Bisimwa pointe encore du doigt l’armée congolaise. Pourtant, dans tous leurs récents communiqués, les FARDC affirment n’être impliquées ni de près, ni de loin dans la reprise des combats.
« En ce moment même, les FARDC et ses coalisés FDLR, mercenaires et miliciens dits « Wazalendo » attaquent la localité de Kibumba au nord de Goma. Le M23 prend l’ennemi en charge sur toutes les lignes de front. Il sera détruit et son plan d’épuration ethnique sera défait », réagit-il.
Du côté de l’armée, on indique que le M23 a décidé de larguer des bombes sur des positions FARDC à Kibumba alors que ce ne sont pas les soldats congolais qui sont impliqués dans les offensives.
« En violation du cessez-le-feu, les terroristes du M23/RDF viennent de tirer deux bombes au mortier sur les positions FARDC à Kibumba. Prenons la communauté internationale et l’EAC en témoins », rapporte Ndjike Kaiko Guillaume.
Il faut dire que depuis un temps, des menaces de part et d’autre des FARDC et du M23 étaient déjà en train d’être notées. Pour l’armée congolaise, la partie congolaise continue de s’en tenir aux recommandations des chefs d’Etat de la région qui exigent un cessez-le-feu.
Par la Radio de la femme