Visiblement, les jours passent et se ressemblent pour ces populations de l’Est qui ne savent plus à quel saint se vouer sur leur propre terre.
Dans les sites de déplacés de guerre où ils sont internés, les femmes et enfants y bravent des conditions infernales sans nourriture, abri, protection, sécurité et assainissement adéquats. Bref, manquant de tout ou presque aux yeux impuissants des autorités provinciales et nationales.
En effet, profitant de la visite de la délégation conduite par l’envoyée spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Bineta Diop, ces femmes ont décrié les conditions de vie depuis leur arrivée dans différents sites.
En présence de la Directrice du Fonds pour les femmes congolaises, Lusenge Julienne, la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité a demandé au gouvernement de multiplier les stratégies efficaces pour pacifier l’Est de la RDC et faciliter le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine.
Au cas où le retour des déplacés ne serait pas possible pour le moment, la Synergie exige des autorités congolaises la construction des écoles dans les camps de déplacés pour permettre aux enfants de retourner sur le chemin de l’école.
Très réceptive, Mme Julienne Lusenge a promis de faire des pieds et des mains pour que ce plaidoyer obtienne gain de cause afin que ces enfants, ayant fui des combats dans leurs anciens milieux de vie, soient remis dans leurs droits.
Rappelons que les exactions qui sévissent dans la partie orientale du pays ont entraîné d’importants déplacements des populations vers des zones jugées sécurisées où elles seraient à l’abri.
Par Gédéon ATIBU