Sur le terrain, depuis des mois, des organisations régionales ont appelé à une trêve, mieux, à un cessez-le-feu entre les belligérants qui sont d’une part le M23 et, de l’autre, l’armée congolaise. Pour leur part, les FARDC n’ont plus lancé aucune hostilité depuis de nombreuses semaines par respect à ce mot d’ordre des chefs d’Etat de la région.
Cependant, la rébellion, elle, à en croire des sources civiles, continue de maintenir de nombreux actes de terrorisme qui visent des civils sur place. Bien plus, en l’absence des autorités congolaises, le M23 perçoit même des taxes et impose ses 4 volontés dans la contrée.
Après de nombreux massacres dont le plus sanglant est celui de Kishishe et Bambou où avaient péri plus de 270 personnes essentiellement des civils, le groupe armé pro-rwandais est encore auteur d’un assassinat d’une dizaine d’autres Congolais en territoire de Rutshuru. Le drame a eu lieu entre le samedi 15 et le dimanche 16 juillet 2023 à Bukombo et des localités environnantes.
« Les FARDC alertent l’opinion nationale et internationale sur le massacre des populations civiles de Bukombo et des localités environnantes par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23. Au total, onze jeunes civils, tous de sexe masculin, utilisés comme porteurs par ces terroristes, ont été froidement et lâchement abattus exécutés sur la colline de Rubona« , prévient l’armée congolaise dans un communiqué publié dimanche dernier.
Les FARDC rappellent par ailleurs que ce massacre intervient après celui de 7 femmes et enfants du 4 au 5 juillet à Bugushu, dans le groupement de Tongo, dans le même territoire.
« Ces terroristes de RDF/M23, au lieu d’observer le cessez-le-feu et le cantonnement imposés par la feuille de route de Luanda et les décisions qui sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de Nairobi, s’obstinent à défier les institutions régionales à la communauté internationale par la violation par des massacres et la perpétration des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans les territoires sous leur contrôle », regrettent les FARDC.
Par la Rédaction