La présidentielle en République démocratique du Congo, c’est dans moins de 3 mois. Et, toutes les batteries semblent déjà mises en marche pour que ce rendez-vous soit respecté le 20 décembre prochain.
Dimanche 1 octobre dernier, l’Union sacrée a investi Félix Tshisekedi candidat à sa propre succession. Pour nombreux, le couloir est libre pour le locataire de la Cité de l’Union africaine face à une opposition toujours désarticulée.
D’ailleurs, considérant cette désorganisation des opposants, le Tshisekediste Steve Mbikayi voit déjà Félix Tshisekedi président de la République à l’issue des scrutins. Celui-ci estime qu’il n’y a pas d’adversaires de taille en face de l’Union sacrée et que la bataille sera plutôt à l’interne.
« La guerre sera familiale. Environ 90% des partis et regroupements politiques sont derrière le président actuel. Nous vivons un presque monopartisme. De l’autre côté se trouve une opposition qui représente une infirme minorité de la classe politique. En son sein, chacun bombe le torse. A ce niveau, le match est déjà gagné sur papier« , estime l’ancien ministre de l’ESU.
Toutefois, Mbikayi demande à l’Union sacrée de ne pas s’autosatisfaire pour ne pas être surprise aux dernières minutes. Il rappelle le triste passé qui a vu Ramazani Shadari échouer face à l’opposition.
« Ce n’est pas une raison pour dormir sur ses lauriers ou faire montre d’une autosatisfaction déconcertante. Malgré tout, la majorité doit prendre les choses au sérieux. Se battre contre une opposition imaginaire pour éviter toute surprise comme celle vécue en 2018 par la majorité d’antan. Comptant essentiellement sur la tricherie, la candidat de la majorité avait préféré garder l’argent de la campagne et négliger les équipes mises en place à cet effet« , prévient-il.
À l’approche de la présidentielle, même le bilan du chef de l’Etat est critiqué, nombreux sont ceux qui lui donnent vainqueur. En effet, celui-ci a réussi à fédérer les principales forces politiques autour de lui : Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Bahati Lukwebo, Christophe Mboso et d’autres ont accepté d’accompagner sa candidature en décembre prochain.
Par la Radio de la femme