Ce n’est plus un secret pour personne. La Commission Électorale Nationale Indépendante a urgemment besoin des ressources aériennes pour l’acheminement du matériel et des équipements électoraux vers l’intérieur du pays.
Cet appui logistique était sollicité par Denis Kadima, président de la centrale électorale, dans une lettre destinée au Président de la République. En pleine campagne électorale dans le Congo profond, Moïse Katumbi a, sans trop tarder, répondu à la demande de la CENI de lui venir en aide avec ses avions pour déployer le matériel électoral.
« Pour aider mon pays, malgré le blocage de l’un de mes avions par les autorités en Afrique du Sud, je suis prêt à apporter ma contribution à la prise en charge des avions en vue de la tenue des élections le 20 décembre prochain»,a indiqué le candidat commun de l’opposition, vendredi 8 décembre sur son compte X.
Pour parer à ce défi, le patron de la centrale électorale a sollicité du premier citoyen 4 antonov 26 et 10 hélicoptères afin d’être capable de déployer ses cargaisons dans les délais, tel que l’a laissé entendre Denis Kadima qui court derrière le temps par rapport à la date prévue pour les élections générales sur l’ensemble du territoire congolais.
Candidat en vue depuis le début de la campagne électorale débutée dimanche 19 novembre dernier, l’ancien Gouverneur de l’ex- province du Katanga tient à l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes dont le vainqueur sera l’émanation du peuple et non le fruit d’un arrangement politique ou d’un hold-up électoral.
Outre cette ce problème logistique qui rend sa capacité de mobilité et d’intervention très réduite, la CENI manque également 170 millions USD pour parachever le financement des opérations sur les 300 millions USD attendus du gouvernement.
A moins de deux semaines du 20 décembre 2023, cette situation semble avoir été tout à fait prévisible voire s’il s’agissait du report des élections. A présent, l’organisation des élections dans le délai constitutionnel relèverait d’un miracle, estiment des observateurs avertis. Report ou glissement en vue ?