Après trois expériences électorales successives en République démocratique du Congo, les femmes hésitent toujours de s’engager dans la compétition pour défier les postes électifs et de gestion.
Comme par le passé, la présence de la gente féminine est de nouveau à pourcentage trop bas, ce qui fâche la constitution à son article 14 qui dispose de la notion sur la parité entre hommes et femmes. Pourtant, partis et regroupements politiques leur ont laissé la latitude de se présenter à tous les niveaux sans contrainte.
L’inquiétude réside dans le fait qu’à ce stade, la parité risque de ne pas être pas être réalisée. En conséquence, aucun parti politique ni regroupement ne va bénéficier de l’exemption de cautionnement prévue par la loi faute de la présence des femmes sur les listes électorales.
Le 4e processus électoral n’aura donc pas changé la donne dans cette timidité des femmes à se lancer véritablement alors que dans les coulisses, elles brandissent la parité et l’égalité hommes-femmes.
Peut-être, si l’on s’en tient aux facteurs récemment présentés par l’ONU, la femme congolaise reste complexée en dépit de ses multiples tentatives de s’émanciper.
Rappelons-le, ONU Femmes a présenté 7 obstacles qui constituent un frein à une participation féminine accrue, selon elle.
« En RDC, les normes pressantes les leaders en général et les leaders politiques en particulier comme des hommes. Étant donné que les filles grandissent avec des leaders presque exclusivement masculin autour d’elles, il est beaucoup moins probable qu’une femme s’imagine en tant que leader qu’un homme », explique cette entité dans l’étude sur la participation politique des femmes en RDC parue au lendemain des élections de 2018.
D’autres facteurs ajoutés sont notamment ceux en rapport avec le faible accès des femmes à l’éducation, en plus de facteurs institutionnels dont la place et le rôle de la femme au sein de la CENI ou encore au sein des partis politiques, etc. Il y a également l’insécurité dans les régions instables du pays, situation qui dissuade les femmes à apparaître en public après avoir été victimes de violences sexuelles, etc.
Quoiqu’il en soit, la femme doit être décomplexée et se préparer à relever les défis même les plus insurmontables. Car, c’est à ce seul prix que la parité tant vantée aura droit de cité dans cette nation qui se veut hétérogène et pluraliste.
Par CM/ Radio de la femme