Au terme de la toute récente rencontre de l’EAC du mardi 5 septembre 2023, les Chefs d’États de la région ont pris la décision de prolonger la durée du mandat de la force régionale de l’EAC pour une nouvelle période de 3 mois à compter dès le 9 septembre jusqu’au 8 décembre 2023 prochain.
Que des questions traversent la tête, dont la principale est celle relative à la signature du communiqué conjoint par un certain Paul Kagame, celui-là même qui est le principal instigateur et commanditaire des rebelles M23 qui occupent Bunagana depuis plus d’un an et qui menacent de prendre la ville de Goma.
Comment est-ce possible que l’envahisseur puisse se retrouver sur la liste de ceux qui veulent pacifier le Congo-Kinshasa? Comment est-ce possible que l’envahisseur du Congo décide librement d’y rester aussi longtemps qu’il le veut sans qu’aucun officiel ne pipe un mot de protestation ?
Au final, quand cette fameuse force régionale décide de rester trois mois supplémentaires au Congo pendant que la partie du territoire congolais occupé n’a jamais été libérée ni que les M23 n’ont été désarmés, il y a lieu de se demander sérieusement qui dirige le Congo, qui décide sur la sacro-sainte question régalienne de la sécurité et de la défense du territoire national.
Et lorsqu’en janvier 2020 l’on a vu une délégation des officiels congolais ( Kalev, Kahimbi et She Okitundi ) se rendre à Kigali pour obtenir la « permission » du dictateur rwandais en vue de cautionner la nomination de qui l’on sait, on ne peut esquiver cette question douloureuse : pourquoi les dirigeants congolais se sentent-ils dans l’obligation d’obéir aux ordres d’un président d’une nation étrangère ? Pourquoi depuis 2001 jusqu’à ce jour, les autorités congolaises sont-elles toujours promptes à brader l’intérêt supérieur de leur pays au profit de l’ennemi ? L’on broie du noir…
Par la Rédaction