Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a, dans un communiqué de presse rendu publique mercredi 05 juin, documenté 494 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo en avril 2024, soit une augmentation de 37% par rapport au mois précédent.
Selon cette agence onusienne, on dechiffre 251 femmes dont 51 filles ( enfants), 14 enfants de genre inconnu et 16 individus de genre et âge inconnus. Ce qui résulte une hausse de 73% et atteint 1395 personnes à la suite entre autres de la persistance des affrontements meurtriers dans les provinces en conflit.
La BCNUDH précise également que les cas des violences sexuelles liées aux conflits sur les victimes adultes a diminué en avril 2024 par rapport au mois de mars 2024. Mais hélas, 8 incidents de violations ont été démantelées dont 14 victimes (14 femmes) contre 41 victimes pour le mois précédent.
À en croire ce communiqué de presse du BCNUDH, les principaux groupes armés, parmi lesquels la CODECO, les ADF et les différentes factions Maï-Maï, sont à 60% responsables de ces exactions.
D’autres violations ont été commises par les agents de l’Etat ou conjointement par les agents de l’Etat avec les combattants Wazalendo à Goma et dans le territoire de Masisi dans le Nord-Kivu ; ou encore par les autorités administratives et le groupe armé Raia Mutomboki en territoire de Kalehe dans le Sud-Kivu.
Le BCNUDH note aussi une augmentation de 27% des violations des droits de l’homme dans les provinces non affectées par le conflit. Ces violations sont attribuées aux agents de l’Etat et découlent des cas d’arrestations arbitraires dans le Haut-Katanga et à Kinshasa.
Maryam Nsuny/ Lubumbashi